Retour sur l’Université d’été du PLR

DEPUIS QUELQUES ANNÉES, L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ RÉUNIT LES MEMBRES DU PLR POUR UNE MATINÉE DE FORMATION SUR DES THÉMATIQUES D’ACTUALITÉ. CETTE ANNÉE, TROIS ATELIERS NOUS ONT ÉTÉ PROPOSÉS PAR LES SIX CANDIDATS AU CONSEIL NATIONAL.

LE PREMIER ATELIER, ANIMÉ PAR SIMONE DE MONTMOLLIN ET ALEXANDRE DE SENARCLENS, PORTAIT SUR LA SÉCURITÉ D’APPROVISIONNEMENT. LE DEUXIÈME ÉTAIT ORGANISÉ PAR CYRIL AELLEN ET DIANE BARBIER-MUELLER ET SE FOCALISAIT SUR DEUX ASPECTS DE LA SÉCURITÉ SOCIALE : LA SANTÉ (LAMAL) ET LA PRÉVOYANCE PROFESSIONNELLE (LPP, LAVS). ANIMÉ PAR LIONEL HALPÉRIN ET VÉRONIQUE KÄMPFEN, LE TROISIÈME ATELIER TRAITAIT DE L’ÉCONOMIE SOUS L’ANGLE DES CONDITIONS-CADRE ET DES DÉFIS INTERGÉNÉRATIONNELS. INTÉGRÉS DANS LES ATELIERS, LES CANDIDATS AU CONSEIL NATIONAL JLR VOUS PROPOSENT UN BILAN.

 

ATELIER 1 : SÉCURITÉ DE L’APPROVISIONNEMENT

Résumé par Estelle Tanari

Samedi 26 août 2023, lors de l’université d’été, nous avons eu le plaisir d’aborder avec Simone de Montmollin et Alexandre de Senarclens, le thème de la sécurité de l’approvisionnement en Suisse.

Dans le contexte actuel où les tensions géopolitiques, en particulier la guerre en Ukraine, crée de grandes instabilités en termes d’approvisionnement énergétique et alimentaire, il est important de trouver des solutions.

Au niveau fédéral, il est actuellement discuté d’augmenter de 4 à 12 mois les réserves des biens de premières nécessités. En revanche, ce type de solution révèle des problématiques organisationnelles et fi nancières qui restent en suspens.

Ajouté à cela, il est aussi important de mettre en perspective la recherche de l’indépendance d’approvisionnement en Suisse avec la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, qui prévoit une série de mesures et d’objectifs à mettre en œuvre pour atteindre le zéro net en émission de CO2. Lors de l’atelier, nous avons pu échanger autour de ces enjeux et parmi les solutions évoquées, nous pouvons retenir qu’il faut rester ouverts aux propositions alimentaires de nouvelles agricultures qui permettraient une productivité plus efficiente. Concernant la médication, il a été discuté de la question de l’achat à l’unité qui semble une piste prometteuse mais toujours à l’étude. Enfin, concernant les énergies et son approvisionnement, l’assemblée a été sensible aux projets de construction, tel que le rehaussement des barrages, mais a également ouvert le débat pour le soutien aux PME qui travaillent sur d’autres ressources, telle que la géothermie encore peu exploitée en Suisse.

Au terme de cet atelier, nous retiendrons également qu’au PLR, nous sommes conscients que les défi s à relever sont importants mais nous restons optimistes face à cela. Les solutions existent et les mesures à prendre sont nombreuses pour parvenir aux objectifs fixés par la Confédération.

Nous voyons l’avenir comme une palette d’opportunités à saisir pour notre pays qui regorge de ressources en termes d’innovations et création de technologies.
Les défis sont là, le PLR est prêt à les relever !

 

ATELIER 2 : LAMAL, SÉCURITÉ SOCIALE ET PRÉVOYANCE PROFESSIONNELLE

Résumé par Alexis Couniniotis et Maxime Cabot

Introduction

Des primes maladies qui plombent le budget des ménages. Des rentes vieillesses dont le financement n’a jamais été moins sûr. Mais que faire ? Quelles solutions proposer pour répondre aux problématiques d’une classe moyenne qui s’appauvrit ? Cyril Aellen et Diane Barbier-Mueller ont proposé, dans le cadre de l’Université d’été du PLR, un atelier interactif, qui a permis de confronter les propositions des membres au programme du parti. Voici ce qu’il en est ressorti.

Système de santé

Pour rappel, une famille de cinq de classe moyenne fait face à une augmentation des primes de l’ordre de 8 %. Qu’attendre de ses élus ?

Nous avons pu entendre certaines propositions de nos membres comme « supprimer la franchise au profit de la quote-part !», « Et pourquoi pas une meilleure surveillance des bénéficiaires de prestations-maladie ? ». Certains parlent d’incitations en faveur de ceux qui pratiquent le sport, et d’autres font part d’un besoin criant de transparence vis-à-vis des caisses maladies.

Notre système de soins est de qualité et doit le rester ! C’est un point qui ne doit pas nous échapper en traitant de la question de la réduction des primes. Le PLR propose des mesures d’ordre économique comme l’accroissement de la concurrence entre fournisseurs de soins en garantissant la liberté de choix des patients, grâce à des classements et indicateurs de qualité.

Une partie de la question de la baisse des primes repose également sur la diminution des dépenses. Elle passe par un financement transparent et uniforme en médecine ambulatoire et stationnaire.

Prévoyance

Par prévoyance, nous entendons en Suisse : la rente AVS (premier pilier), la rente LPP (deuxième pilier) et les prestations du troisième pilier.

Aujourd’hui, nous savons éperdument que nous ne pouvons pas laisser notre système de retraites comme il est. Nous nous devons de changer et même d’évoluer sur certains points.

Plusieurs solutions sont à envisager afin de maintenir nos caisses à flot : repousser encore l’âge de la retraite, équilibrer/lisser le taux de cotisation LPP entre la première et la dernière année de cotisation, commencer à cotiser avant l’âge de 25 ans pour la LPP, diminuer le seuil d’accès (salaire annuel minimum à toucher pour cotiser à la LPP), permettre de déduire une plus grande partie du troisième pilier de nos impôts, etc.

Le PLR est force de proposition en la matière. Nous sommes conscients du fardeau que sont les primes-maladie ainsi que les risques qui entourent nos différentes prévoyances. Nous nous engageons à maintenir et redonner du pouvoir d’achat ainsi qu’à sécuriser nos retraites dans les années à venir.

 

ATELIER 3 : ÉCONOMIE, ENTRE CONDITIONS-CADRES ET DÉFIS INTERGÉNÉRATIONNELS

Résumé par Romane Bagnoud

Les défis qui se profilent devant nous appellent à faire cohabiter l'adaptation des conditions-cadres pour un environnement économique évolutif et les différences intergénérationnelles. Ces défis sont interconnectés, et les mêmes problématiques persistent, exigeant des solutions innovantes pour véritablement faciliter le quotidien de la classe moyenne et convaincre la jeunesse.

Adaptation des conditions-cadres

L'aboutissement de l'estimation fiscale des immeubles et la baisse linéaire de l'impôt sur la fortune laissent place à de nouveaux travaux en cours, comme l'imposition individuelle des couples mariés ou encore une baisse d'impôt sur le revenu de 5 %. La volonté de rendre

Genève plus attractive pour les cadres demeure. Il y a toujours des projets fiscaux en réserve, mais peu sont véritablement innovants. Ils visent essentiellement à rééquilibrer le système en vigueur pour une fiscalité plus équitable.

L'administration est grignotée par une bureaucratie excessive. Le PLR a essayé de mettre le sujet à l'ordre du jour sans succès par le biais d'une initiative à l'échelle fédérale en 2012 et cantonale en 2022. Le but est d'œuvrer à redonner du sens au service public. Des solutions doivent être offertes à la population sans opposer les particuliers et les entreprises.

Le Léman Express tient ses promesses, mais quid de l'avenir ? La Romandie est une région délaissée par Berne, et la saturation entre Genève et Lausanne devient inquiétante. Les CFF n'annoncent rien de bon, car la remise en état du tronçon devrait prendre une quinzaine d'années. Pourtant, les projets de modernisation sont présents et beaucoup ne datent pas d'hier. Quoi qu'il en soit, la mobilité est un facteur essentiel pour l'économie, car son manque d'efficacité accroît la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et nuit à l'attractivité de Genève.

Défis intergénérationnels

L'économie genevoise et suisse est confrontée à d'importants défis intergénérationnels. La population vieillit, et la pénurie de main-d’œuvre se fait de plus en plus sentir. Pour répondre à ce défi, il est impératif de tenir davantage compte des besoins et des attentes propres à chaque génération. Les jeunes actifs sont motivés par la perspective d'un emploi stable et un métier qui a du sens. Ils ne sont pas forcément à la recherche d'un métier passionnant.

Sans formation, l'accessibilité à l'emploi diminue, même en situation de pénurie. Un taux de chômage plus élevé est aussi visible dans les cantons où une majorité des jeunes actifs sont titulaires d'une formation universitaire. L'accent doit être mis sur le renforcement de l'apprentissage. Il en va de même pour l'agencement d'une meilleure articulation entre la formation et la réalité du travail. Les entreprises ont absolument besoin de main-d’œuvre qualifiée, quel que soit le secteur.

Ces thèmes sont la toile de fond pour former la Suisse de demain. Le PLR doit être innovant dans son approche, et pas seulement dans ses mots. Il doit briser les schémas traditionnels en renforçant sa présence sur des thématiques transversales à l'économie et à la fiscalité. Il doit évoluer pour continuer de proposer des solutions à la hauteur des défis actuels et futurs. La Suisse doit arrêter de se reposer sur ses acquis.