Budget de la Ville de Genève 2017 : et que vive l’apprentissage !

Le système de formation professionnelle en apprentissage est un système que le monde nous envie. Les candidats à la présidentielles françaises en font l'éloge et y voient, sans nul doute à très juste titre, le meilleur moyen de diminuer au plus vite et drastiquement le chômage des jeunes. Même la Chine s'y penche très sérieusement.

L'apprentissage est un modèle pour l'extérieur. Il est aussi et surtout une des clés du succès de la Suisse et un bijou à choyer sans réserve.

Les cantons romands sont cependant les moins bien lotis en termes de nombre de places d'apprentissage offertes aux jeunes.

Nombreuses sont toutefois, depuis quelques années, les réflexions et démarches politiques visant à favoriser la création de nouvelles places d'apprentissage et c'est tant mieux. Le fonds d'apprentissage de la Ville de Genève, en finançant la création de nouvelles places d'apprentissage et le coaching par l'OFPC à l'attention des entreprises situées sur le territoire de la Ville de Genève, s'inscrit dans ce contexte.

Cependant, ce fonds oublie l'essentiel : Il oublie que les entreprises privées, par le biais des associations professionnelles, doivent être impliquées dans cette démarche de formation des apprentis.

Il est, en effet, absolument  nécessaire que des entreprises qui ont déjà de l'expérience dans la formation des apprentis puissent épauler les nouvelles entreprises formatrices exerçant dans le même domaine d'activité qu'elles, car il est certain que chaque domaine d'activité obéit à ses propres spécificités.

Les mondes ne sont pas les mêmes, les codes et les attentes non plus et c'est la raison pour laquelle le "coaching" proposé aux nouvelles entreprises formatrices ne doit surtout pas se limiter à des conseils généralistes dispensés par l'Etat. Il doit aussi pouvoir être spécialisé et ciblé selon le domaine d'activité de l'entreprise qui engage des apprentis et qui manque encore d'expérience en la matière.

La proposition du PLR est donc la suivante : il faut consacrer une partie du fonds d'apprentissage de la Ville de Genève, déjà existant, aux associations professionnelles afin que les entreprises qui en font la demande puissent être épaulées, par leurs pairs, dans la formation de leurs apprentis.

Le PLR croit en la formation professionnelle. Il croit en les PME et en le succès de la formation par des pairs dans le domaine de la formation des apprentis.

Il se battra donc pour que tout soit mis en œuvre pour promouvoir, mais aussi et surtout pour pérenniser l'apprentissage à Genève et cela ne pourra se faire sans l'implication directe et rapide des entreprises privées.