Assemblée des délégués : hommages et positions

Réunis en assemblée des délégués, les membres du PLR se sont réunis autour d'Alain-Dominique Mauris qui, dans un premier, est revenu sur les résultats des élections de l'automne: une douche froide et glaciale, une perte de 7 sièges au Grand Conseil et une perte d'un conseiller d'Etat.

C'est une nouvelle histoire que le PLR doit écrire maintenant en regagnant des sièges.

Le PLR s'affirme comme un parti de droite, ouvert. Alain-Dominique Mauris en a appelé à la solidarité et à l'action commune, il a relevé que le parti accueille régulièrement de nouveaux membres, résolument PLR qui sont de plus en plus impliqués à tous les niveaux du parti et que l'avenir est PLR, loin des comparaisons et des anciennes tensions entre libéraux et radicaux.

Pierre Maudet et François Longchamp ont réalisé d'excellents scores. 2012 a été une année de victoires électorales. Une douche froide en 2013, oui, mais beaucoup d'éléments qui laissent penser que le PLR a de bonnes raisons d'être resté le plus grand parti du canton et qu'il peut s'inscrire dans une logique de croissance gagnante !

Hugues Hiltpold, Conseiller national, a ensuite présenté l'arrêté fédéral du 20 juin 2013 portant sur le règlement du financement et de l'aménagement de l'infrastructure ferroviaire.

Il s'agit d'un projet d'envergure qui va loin, un projet qui permettra le développement de tout l'arc lémanique. En effet, l'acceptation de cet arrêté permettra de mettre en place un système de financement qui garantira l'avenir puisqu'il s'agira d'un financement permanent !

Les délégués PLR ont soutenu cet arrêté à l'unanimité moins 3 abstentions.

Sophie Dubuis a poursuivi avec la présentation de l'initiative « Financer l'avortement est une affaire privée ». En juin 2002, la Suisse a voté à 72% une loi qui autorise les avortements jusqu'à 12 semaines de grossesse. Cette loi prévoyait également la prise en charge de l'avortement par l'assurance de base. Cette prise en charge représente 0.03% des dépenses totales de l'assurance obligatoire des soins. La Suisse a le taux d'avortement le plus bas d'Europe : 6,7 interruptions pour 1'000 femmes. La suppression de la prise en charge des avortements par l'assurance obligatoire de soins aurait des conséquences sociales néfastes et remettrait en cause l'accession aux soins pour tous. En effet, l'acceptation de cette initiative pénaliserait les femmes socialement défavorisées : on créerait un lien entre la situation sociale de la femme et la possibilité du choix d'interrompre une grossesse.

L'initiative est refusée par les délégués à l'unanimité moins 2 abstentions.

Rolin Wavre a présenté ensuite l'initiative UDC contre l'immigration de masse. Une initiative dangereuse pour l'économie car elle remet en cause les accords bilatéraux alors que la Suisse fait un chiffre d'affaires d'un milliard avec la Communauté européenne. Cette initiative impliquerait une forme de retour du statut de saisonnier qui pour des raisons humaines semble insoutenable. Le PLR ne va pas tomber dans le discours idéologique que l'étranger est par définition mauvais, mais ne tombera pas dans l'autre extrême en soutenant une vision angélique de la situation. Le PLR s'inscrit dans une démarche responsable qui rappelle son attachement à un Etat de droit avec des règles qui posent des conditions cadres et qui s'assure qu'elles sont respectées et appliquées. L'initiative est rejetée par les délégués à l'unanimité moins une abstention.

Pour présenter la loi modifiant la loi sur les structures d'accueil de la petite enfance sur l'accueil familial de jour, un débat contradictoire était organisé et les délégués ont eu le plaisir d'entendre Nathalie Fontanet, députée PLR au Grand Conseil, et Salima Moyard, députée PS au Grand Conseil. Nathalie Fontanet a souligné que cette loi permettra d'accueillir plus d'enfants en crèche en maintenant la qualité des prestations. Le grand besoin de places de crèches est accru depuis la mise en place du système Harmos qui accueille les enfants plus tard à l'école. La représentante socialiste a relevé que ce projet affaibli la convention collective de travail, dans un secteur où les employés sont essentiellement des femmes. Elle a également souligné la baisse des normes d'encadrement des enfants et que la qualité sera péjorée.

Les délégués ont soutenu à l'unanimité moins 2 voix (1 contre et 1 abstention).

Benoît Genecand a présenté la loi modifiant la loi générale sur les zones de développement. Genève a besoin de construire des logements. Pour l'heure, Genève « exporte » ses citoyens en France voisine et dans le canton de Vaud. Le projet de loi propose d'augmenter la densité en proposant des solutions intelligentes pour urbaniser notre Canton. Ce qui aujourd'hui menace le plus la zone villa et la zone agricole, c'est l'absence de densité dans les zones qui sont concernées par la densification. Il s'agit de ne pas gaspiller des terrains et de densifier les zones qui sont appelées à l'être pour ne pas devoir, demain, menacer la zone villa et la zone agricole.

Les délégués ont soutenu la modification de la loi sur les zones de développement à l'unanimité moins 3 voix (1 contre et 2 abstentions).

L'assemblée s'est terminée par un hommage rendu à toutes les personnes, membres, élus et collaborateurs PLR qui arrivaient au terme d'un mandat. L'occasion de se rappeler que le militantisme au sein d'un parti politique est une affaire de famille : un moment riche en émotions qui a permis de dire à chacun l'importance qu'il a individuellement au sein du parti.