Le PLR désapprouve la stratégie du Conseil fédéral sur l'accord fiscal avec les USA

C'est avec déception et inquiétude que le PLR Genève a pris connaissance du message de Madame Eveline Widmer-Schlumpf concernant l'accord avec les USA.

En effet, voilà plus de deux ans et demi que des négociations sont en cours pour débloquer la situation par le biais d'un accord entre les USA et la Suisse. Madame Widmer-Schlumpf propose en urgence et de manière limitée dans le temps pour éviter tout referendum que le Parlement vote un texte sans en connaître les termes.

C'est comme demander de voter les yeux bandés aux ordres des USA. C'est demander à la Suisse d'accepter sans savoir combien cela va lui coûter. Le Conseil fédéral remet la responsabilité sur le Parlement faute d'avoir pris la responsabilité de négocier correctement un accord jusqu'au bout.

Même si on relèvera des points positifs comme la protection des employés de banque ou l'absence de remise en cause globale du droit suisse concernant la divulgation des données des clients, les menaces qu'il fait peser sur l'emploi font craindre le pire. A cause de sommes colossales à payer pour certaines banques, elles seront amenées à fermer.

Le Conseil fédéral ne peut se décharger sur les banques, prendre en otage le Parlement et se laver les mains des conséquences. Cette façon de faire est non seulement inquiétante, mais démontre une position de faiblesse inacceptable.

Il est temps que le Conseil fédéral redresse la barre et défende les intérêts de la Suisse dans cette branche économique essentielle. Elle assure une bonne partie des recettes fiscales, notamment â Genève, et des dizaines de milliers d'emplois.

Le PLR Genève demande au Conseil fédéral de prendre ses responsabilités dans cette guerre commerciale déclarée contre la place financière pour mener à leur terme les négociations. Un débat parlementaire sur une aussi mauvaise proposition est un non sens. Face à ce péril pour des milliers d'emplois, il est urgent d'arrêter de se diviser entre partis politiques, de continuer à négocier sans faiblesse et de trouver une solution juridique durable.

Alain-Dominique Mauris

Président