Tous au salaire minimum ?

Chères lectrices,

Chers lecteurs,

Le Nouveau Genevois de novembre 2011 est disponible (PDF ; 1.81 Mo) !

Au sommaire de cette édition :

  • Editorial : "Rebondir après un échec"
  • Interview : François Longchamp
  • Dossier emploi : "Le PLR sur tous les fronts de l'emploi"
  • Actu fédérale : "Succès dans la lutte contre le surendettement des jeunes"
  • Actu cantonale : "Le chantier du CEVA enfin sur les rails!" et "Démission du procureur général, Daniel Zappelli"
  • Actu Grand Conseil : "En ville, moins de voitures, plus petites et électriques" et "Mobilité : planifier, anticiper, travailler pour l'avenir de Genève"
  • Actu nationale : "Une politique cohérente sans un PLR pivot: très douteux"
  • Actu municipale : "Les citoyens de Chêne-Bougeries sont invités à voter OUI au projet de Challendin"
  • PLR du temps : "Tintin, un curieux de profession"

Edito

par Rolin Wavre

Secrétaire général

Rebondir après un échec

Malgré deux objectifs manqués d'assez peu (1800 voix pour le Conseil des Etats, une quarantaine de bulletins pour le 3e siège du Conseil national), le résultat de ces élections fédérales est mauvais. Le PLR perd en effet 3,8% par rapport aux scores cumulés des partis libéral et radical en 2007, passant de 22,5 à 18,7%. C'est décevant. Une partie de nos électeurs ont donc pensé qu'ils seraient mieux représentés à Berne par d'autres. Le MCG? Le PS? On peine à le croire. Les Verts libéraux ? Ceux-ci étaient apparentés au PLR pour le Conseil national, ce qui n'a pas suffi. En revanche, ils ne nous ont pas soutenu au Conseil des Etats. Leur appui au ticket de l'Entente aurait-il suffi à nous faire reprendre au moins un siège à la Chambre des cantons ? Ce n'est pas impossible.

Dans tous les cas, nous n'avons pas mobilisé assez nos militants mais aussi nos élus. Une élection, c'est une campagne et des listes, mais c'est aussi (surtout ?) une politique, des élus qui légifèrent et qui gouvernent. Ceux qui portent notre politique au plan cantonal et national n'ont pas encore tous réussi à faire passer leur message et à rendre visibles les résultats des réformes de fond entreprises. C'est certainement là que nous devons chercher les raisons profondes de notre échec. Au plan fédéral, le succès éclatant remporté à Saint-Gall par Karine Keller-Suter, la manière dont elle parvient à partager son envie de gouverner avec ses concitoyens est remarquable. L'avoir au Conseil fédéral aurait pu nous offrir une vitrine de ce que peut être la politique du PLR.

Cette année, on ne nous a pas reproché d'être trop compliqués, trop intellectuels. C'est nouveau. Nous avons su nous concentrer sur des thèmes clairs : les jour amende et la bienveillance du nouveau code pénal, la nécessité de construire une véritable traversée du Lac, l'emploi et les conditions-cadre de notre économie. Lors des débats télévisés, nos candidats ont été très bons, ils ont mis en lumière les contradictions de nos adversaires roses et verts, sur les transports notamment.

La fusion des deux partis libéral et radical ne date que du 24 mai dernier, soit au moment où la campagne était déjà en marche. C'était très court. Trop court ? Cependant, le taux de biffage sur la liste PLR était inférieur de moitié à celui de 2007, inférieur aussi à celui qu'ont connu cette année le PDC, les Verts et les Verts libéraux (légèrement supérieur à celui du PS et de l'UDC). Nous sommes un parti encore en formation dont le profil est forcément encore à préciser. L'action de ces prochaines semaines et une nouvelle journée de réflexion largement ouverte à tous les membres à la fin de l'hiver nous permettront de nous mettre en marche pour attaquer les prochaines échéances cantonales de 2013 ou 2014 dans de meilleures conditions.

D'ici là, le PLR va rependre des initiatives sur des thèmes précis, au Grand Conseil et au plan national. L'initiative parlementaire de Hugues Hiltpold qui vise à lutter contre le surendettement des jeunes vient de franchir un obstacle supplémentaire aux Chambres fédérales. (voir article p. 9) Le 27 novembre prochain, nous voterons à Genève sur l'instauration d'un salaire minimum. Il aurait pour effet de tirer vers le bas les salaires genevois (voir le SMIG en France) et de dévaloriser le dialogue social et les Conventions collectives qui font la richesse et la souplesse des relations de travail à Genève. Il faut le refuser.

Nous voterons également sur les nouvelles prestations d'aide à l'insertion des personnes en recherche d'emploi (LIASI). On ne parle plus uniquement d'assistance mais d'insertion, de retour au travail. Retrouver la dignité d'un emploi plutôt que rester bénéficiaire de prestations, certes utiles dans certains cas, mais pas vraiment porteuse d'espoir à long terme. C'est un projet porté depuis plusieurs années par François Longchamp. Il faut l'accepter largement.