L'initiative de l'UDC n'a rien d'une initiative pour les familles ; c'est une initiative pour une catégorie de famille, et pas celles ayant réellement besoin de soutien ! Il ne s'agit pas ici de juger ceux ou celles qui décident de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants, ou de travailler par intérêt financier ou par envie. Il s'agit de parler de toutes les bassesses que cette initiative traine dans son sillage. Il est prouvé que l'initiative ne va favoriser que les familles à haut revenu ou vivant dans des régions où le coût de la vie est peu élevé.
Qu'en est-il des familles qui ont besoin d'aide ; les oublierait-on pour ne valoriser que les familles traditionnelles ? Que fait-on des familles monoparentales ou recomposées ? Tous ces nouveaux modèles d'organisation familiale qui ne demandent qu'un peu de reconnaissance et de soutien alors que le taux de divorce dépasse les 50% et que l'économie est hésitante. Que fait-on des familles urbaines ? Tous ces couples qui doivent disposer de deux revenus pour assurer les ahurissantes primes d'assurances et les loyers élevés. Faut-il rappeler les principes de la péréquation financière pour voir quels cantons remplissent le plus les caisses de l'état ? Qu'en est-il du travail à temps partiel ?
Deux pas en arrière, pour inciter à rendre plus laborieuse la conciliation du travail et de la famille. Et surtout, comment peut-on entacher ainsi les principes de base de notre démocratie ? Une déduction fiscale pour des dépenses qui n'existent pas, je ne comprends pas. A l'heure d'une pression accrue sur les budgets, cette initiative menace les revenus de l'état par des réductions pour ceux qui en ont le moins besoin. Là, je dis non !