Voter en cohérence

On vote pour ce deuxième tour qui doit désigner nos sept Conseillers d'Etat et donc notre Gouvernement cantonal genevois jusqu'au printemps 2018. Les partis ont raison de trouver trop long le temps entre le premier et le deuxième tour. La nouvelle Constitution n'a pas prescrit le délai. Il appartiendra au Grand conseil de fixer un intermède plus raisonnable lassant moins les acteurs et les spectateurs et ne laissant pas trop longtemps le fonctionnement de l'Etat au ralenti.

On vote et des électeurs balancent entre fidélité à leurs convictions générales, lorsqu'ils en ont, et envie de réunir des personnalités qu'ils estiment représentatives, proches de leurs préoccupations et qui leur plaisent. C'est légitime et inhérent à une élection majoritaire portant sur des personnalités. Mais il y a un danger. On entend, par exemple, des militant

On vote pour ce deuxième tour qui doit désigner nos sept Conseillers d'Etat et donc notre Gouvernement cantonal genevois jusqu'au printemps 2018. Les partis ont raison de trouver trop long le temps entre le premier et le deuxième tour. La nouvelle Constitution n'a pas prescrit le délai. Il appartiendra au Grand conseil de fixer un intermède plus raisonnable lassant moins les acteurs et les spectateurs et ne laissant pas trop longtemps le fonctionnement de l'Etat au ralenti.

On vote et des électeurs balancent entre fidélité à leurs convictions générales, lorsqu'ils en ont, et envie de réunir des personnalités qu'ils estiment représentatives, proches de leurs préoccupations et qui leur plaisent. C'est légitime et inhérent à une élection majoritaire portant sur des personnalités. Mais il y a un danger. On entend, par exemple, des militants PLR ou PDC exprimer l'intention de rajouter à leurs cinq candidats le MCG Mauro Poggia. On les entend dire, par exemple, qu'ils le préfèrent à Anne Torracinta et à Antonio Hodgers. Le problème est que la plupart de ceux qui vont voter pour les trois nommés n'auront pas ce genre d'états d'âme. Chacun fera le plein ou peu s'en faudra des militants de son parti. Et soyons réaliste : la socialiste avec la discipline de gauche, l'écologiste avec sa belle image médiatique ont de fortes chances. Il y a donc peu de chance pour que les militants PLR ou PDC qui se laisseront aller à rajouter Poggia barrent ainsi la route à la candidate de gauche enracinée et au charmeur qui surfe au dessus du reflux de son parti. Non, rajouter Mauro Poggia c'est mettre en danger l'un des deux candidats PDC ou, plus vraisemblablement encore la candidate PLR Isabel Rochat. Est-ce vraiment ce résultat que souhaitent ceux qui flirtent avec cette envie ? Ne vont-ils pas raisonner et admettre qu'un socle solide et majoritaire PLR-PDC est lui souhaitable au Conseil d'Etat ? Dans les mois et les années qui viennent il y aura besoin de stratégies, de décisions, d'actions cohérentes et reconnaissables. Il y aura besoin d'un Gouvernement capable de tenir son rôle devant les turbulences prévisibles du Grand conseil. Il y aura besoin de personnalités libres ,au clair sur leurs valeurs, capables de collégialité, de loyauté et n'ayant pas un chef de parti omniprésent sur le dos, tel un Eric Stauffer derrière Mauro Poggia. Il ne s'agira pas d'un gouvernement monocolore. Les élus minoritaires auront leur influence. Mais dans l'ensemble et sur une ligne générale un socle de l'Entente majoritaire pourra donner le ton, ferme mais sans outrance et simplifications trompeuses. Alors, de grâce, chez ceux qui ont un lien avec les deux partis fondamentaux de l'Entente genevoise pas de rajout inopportun.

s PLR ou PDC exprimer l'intention de rajouter à leurs cinq candidats le MCG Mauro Poggia. On les entend dire, par exemple, qu'ils le préfèrent à Anne Torracinta et à Antonio Hodgers. Le problème est que la plupart de ceux qui vont voter pour les trois nommés n'auront pas ce genre d'états d'âme. Chacun fera le plein ou peu s'en faudra des militants de son parti. Et soyons réaliste : la socialiste avec la discipline de gauche, l'écologiste avec sa belle image médiatique ont de fortes chances. Il y a donc peu de chance pour que les militants PLR ou PDC qui se laisseront aller à rajouter Poggia barrent ainsi la route à la candidate de gauche enracinée et au charmeur qui surfe au dessus du reflux de son parti. Non, rajouter Mauro Poggia c'est mettre en danger l'un des deux candidats PDC ou, plus vraisemblablement encore la candidate PLR Isabel Rochat. Est-ce vraiment ce résultat que souhaitent ceux qui flirtent avec cette envie ? Ne vont-ils pas raisonner et admettre qu'un socle solide et majoritaire PLR-PDC est lui souhaitable au Conseil d'Etat ? Dans les mois et les années qui viennent il y aura besoin de stratégies, de décisions, d'actions cohérentes et reconnaissables. Il y aura besoin d'un Gouvernement capable de tenir son rôle devant les turbulences prévisibles du Grand conseil. Il y aura besoin de personnalités libres ,au clair sur leurs valeurs, capables de collégialité, de loyauté et n'ayant pas un chef de parti omniprésent sur le dos, tel un Eric Stauffer derrière Mauro Poggia. Il ne s'agira pas d'un gouvernement monocolore. Les élus minoritaires auront leur influence. Mais dans l'ensemble et sur une ligne générale un socle de l'Entente majoritaire pourra donner le ton, ferme mais sans outrance et simplifications trompeuses. Alors, de grâce, chez ceux qui ont un lien avec les deux partis fondamentaux de l'Entente genevoise pas de rajout inopportun.