Votation du 25 septembre 2022: prise de position du PLR GE

Réunis en assemblée ce mercredi 22 juin, à Veyrier, les délégués du PLR ont pris position sur la votation du 25 septembre 2022. Par ailleurs, le président du PLR Bertrand Reich a tenu à faire le point sur les alliances possibles en vue des élections cantonales de 2023, suite au refus du Centre de participer à l'union de la droite. Il a rappelé que la question posée en assemblée des délégués du 9 juin dernier était celle de partir unis à trois : PLR, le Centre et l'UDC pour le premier tour et non PLR avec l'une ou l'autre de ces formations. Il a indiqué la volonté du comité directeur de poursuivre les discussions en vue du second tour.

Prise de position de la votation fédérale du 25 septembre 2022

NON à l'initiative  "Non à l'élevage intensif en Suisse " 

Cette initiative vise à inscrire dans la Constitution " la dignité des animaux dans le domaine de la garde d'animaux à des fins agricoles et à interdire l'élevage intensif " et demande également que la Confédération fixe des critères relatifs à un hébergement et à des soins respectueux des animaux, à l'accès à l'extérieur, à l'abattage et à la taille maximale des groupes par étable.

Malgré son titre trompeur, les délégués du PLR GE ont refusé cette initiative, parce qu'en réalité, il n’existe pas d’élevage de masse en Suisse. Les consommateurs ont déjà le choix entre des labels relatifs aux modes de production de l'animal et la Suisse a déjà la loi la plus sévère au monde dans le domaine de la protection des animaux de rente. La Suisse réglemente déjà les effectifs maximaux pour la volaille, les porcs et les veaux. La législation actuelle est strictement respectée au moyen de contrôles réguliers et des sanctions sont prononcées en cas d'infractions.

Cette initiative pénaliserait le secteur agricole face à la concurrence et conduirait inévitablement à une hausse des prix des denrées alimentaires, encourageant un peu plus le tourisme d'achat.


OUI au financement additionnel de l'AVS par le biais d'un relèvement de la TVA

Ce relèvement prévoit une hausse de 0,4 points de la TVA, de façon illimitée dans le temps afin de permettre le financement additionnel pour l’AVS, à l’horizon 2030. Cette mesure devrait rapporter environ 1,4 milliard par an et n'entrera en vigueur que si les autres mesures sont aussi acceptées (modification de la loi fédérale sur l’AVS, voir point suivant). Les délégués du PLR soutiennent cette mesure, parce qu' avec ce système tout le monde apporte sa contribution! 


OUI à AVS 21 ! Modification de la loi fédérale sur l’assurance-vieillesse et survivants (LAVS)

L’évolution démographique ainsi que l’augmentation de l’espérance de vie posent de grands défis financiers à notre prévoyance vieillesse. Depuis des années, la situation financière de l’AVS est déséquilibrée, elle manque d’argent. L’Office fédéral des assurances sociales estime le déficit cumulé entre 2020 et 2045 à environ 200 milliards de francs! En 2015, le nombre de personnes âgées de 65 ans a dépassé pour la première fois celui des 25 ans. En 2050, les plus de 65 ans seront un million de plus par rapport à aujourd’hui en Suisse. Ainsi, l’harmonisation de l’âge de la retraite à 65 ans pour les femmes et les hommes vise à stabiliser la situation financière de l’AVS et à garantir qu’à l’avenir les rentes ne seront pas réduites. Celle ou celui qui a travaillé et cotisé toute sa vie doit avoir droit à une retraite assurée. Concrètement, AVS 21 flexibilise le passage de la vie active à la retraite. Il sera désormais possible d’anticiper le versement de la rente, totalement ou partiellement, dès l’âge de 63 ans, ou dans le sens inverse, de l’ajourner jusqu’à 70 ans. Cette flexibilisation donnera aux personnes actives proches de la retraite la liberté de percevoir leur rente selon leurs besoins.


OUI à la modification de la loi fédérale sur l'impôt anticipé (LIA)

Cette réforme vise à supprimer l’impôt anticipé sur les intérêts obligataires et à abolir le droit de timbre de négociation sur les obligations suisses.

Aujourd'hui, les intérêts obligataires suisses sont soumis à l’impôt anticipé au taux de 35 %. La déduction touche tous les investisseurs, sans distinction. La plupart des investisseurs peuvent prétendre à un remboursement total ou, à défaut, partiel de l’impôt anticipé. Cependant, faire valoir ce droit représente une charge administrative considérable, et l’investisseur est privé d’une partie de ses liquidités entre le prélèvement et le remboursement de l’impôt. Ce problème concerne aussi les investisseurs suisses exonérés (comme les caisses de pension).

En raison de l’impôt anticipé et des désavantages qu’il comporte pour les investisseurs, les groupes d’entreprises suisses émettent en général leurs obligations à l’étranger plutôt qu’en Suisse, l'un des derniers pays a prélever un tel impôt. Ils s'assurent ainsi que leurs titres soient compétitifs. Il s’ensuit néanmoins que le marché suisse des capitaux de tiers est comparativement sous-développé, et que la création de valeur ainsi que l’emploi qui y est lié ont également lieu à l’étranger.

Ce projet de réforme veut donc renforcer le marché suisse des capitaux de tiers, en créant des incitations à rapatrier en Suisse des portefeuilles de titres gérés à l’étranger. Les délégués du PLR ont accepté cette réforme considérant qu'en finir avec ces tracasseries administratives permettra de redonner du souffle à l'économie.