En refusant le salaire minimum, les Suisses disent leur attachement au partenariat social

Une forte majorité d'électeurs a déjoué le piège tendu par la gauche syndicale en refusant largement son initiative populaire (76,3% de « non »). Le PLR, ambassadeur du partenariat social, se félicite de cette décision. La sécurité du pays a en revanche fait les frais de la gestion catastrophique du dossier Gripen par Ueli Maurer, Conseiller fédéral UDC.

Les Genevois ont dit « oui » à l'initiative de l'extrême-gauche sur les TPG. Le PLR s'emploiera à en limiter les conséquences négatives. Enfin, les arguments rationnels n'ont tout juste pas suffi à convaincre les électeurs de participer au financement de nouveaux P+R en France.

Les Suisses partagent l'avis du PLR : le partenariat social est l'un des catalyseurs de la prospérité et de la compétitivité suisses. C'est aussi la meilleure manière de lutter contre la pauvreté. Un salaire minimum légal aurait notamment constitué une menace pour l'emploi, un nivellement des salaires par le bas et une remise en question fondamentale des rapports entre partenaires sociaux : en Suisse, les rémunérations ne sont pas fixées par la loi au terme de joutes politiques, mais fait l'objet de négociations entre employés et employeurs. Un système aussi équilibré qu'efficace.

Il n'y aura en revanche pas de nouvel avion de combat. Les électeurs ont sanctionné ce dimanche Ueli Maurer (53,4% de « non », 67,8% à Genève). Accumulant mauvais goût, maladresses et erreurs politiques grossières, le ministre UDC a jeté dans l'abîme un projet à plus de 3 milliards. Sa crédibilité est aujourd'hui au plus bas. Or, il est urgent de tenir enfin un véritable débat sur la sécurité du pays au 21e siècle : menaces, concept de défense, missions de l'armée.

Le PLR note encore avec satisfaction le très large soutien accordé à l'arrêté sur la médecine de famille, qui méritait pleinement d'être revalorisée. Il relève enfin que les auteurs d'infractions à l'intégrité sexuelle ne pourront plus travailler « en contact » avec des mineurs ou des personnes dépendantes, et ce définitivement.

TPG : une décision douloureuse

Lors d'un second scrutin, les Genevois ont confirmé, certes moins fortement, leur soutien à l'initiative pour « stopper les hausses des tarifs » des TPG. C'est manifestement un titre trompeur et une campagne discrète, due à la multitude d'objets importants soumis à votation le même jour (salaire minimum, Gripen), qui sont à l'origine de ce résultat. Le PLR attend donc de l'extrême-gauche qu'elle assume ouvertement ses responsabilités. Faire passer les jeunes de 18-25 ans à la caisse, créer une « carte journalière valable une heure » et attaquer d'autres prestations aux usagers très appréciées (p. ex. suppression des « sauts de puce » sans durée de validité), sans parler des conséquences de la possible sortie d'Unireso… : une certitude, cette décision ne sera pas indolore.

P+R en France : le bon sens ne résiste pas à l'émotion

Enfin, une courte majorité de Genevois (51,1%) a refusé de cofinancer la construction de cinq P+R sur sol français, une solution qui aurait permis de mieux absorber le trafic pour un coût très faible. Le PLR prend acte de ce rejet. Il estime que l'avenir du Grand Genève passe par un renforcement du débat sur la région et sur les avantages que, nous Genevois, pouvons en retirer. Or, les P+R sont un outil essentiel. Le PLR s'étonne donc que le MCG, qui dénonce à cor et à cri les nuisances liées au trafic, préfère visiblement investir des dizaines de millions de francs dans des P+R à Genève – bétonnage de zone agricole en perspective ! – plutôt que 3 millions pour parquer les voitures avant la frontière, sur sol français. Une attitude qui jette le doute sur sa réelle volonté de travailler à résoudre les problèmes des Genevois.

Contact :

Alain-Dominique Mauris, président : 079 456 08 08