Grand Conseil : Genève se dote d'une loi sur la laïcité de l'Etat

Lors de cette session du Grand Conseil, une confortable majorité a adopté la loi sur la laïcité de l'Etat portée par le conseiller d'Etat PLR Pierre Maudet. Par ailleurs, le PLR remercie l'ensemble de ses députés ayant siégés durant cette législature et se réjouit de bénéficier de quatre sièges supplémentaires pour la prochaine législature.

  • Loi sur la laïcité : un instrument historique au service de la paix confessionnelle

La notion de laïcité est ancrée dans la Constitution genevoise depuis sa révision de 2012. Il y est prescrit que l'Etat est laïc et qu'il observe une neutralité religieuse, tout en entretenant des relations avec les communautés religieuses. Le cadre législatif date par contre de la fin du 19ème siècle et est ainsi obsolète et lacunaire. Afin de mettre en œuvre la nouvelle disposition constitutionnelle, le conseiller d'Etat Pierre Maudet a proposé un ambitieux projet de loi, réaffirmant la primauté de la loi civile et garantissant le respect de la liberté de conscience, de croyance ou de non-croyance. Ce projet a brillamment été défendu par les députés PLR Lionel Halpérin et Pierre Conne, rapporteurs de majorité.

Selon la nouvelle loi, la laïcité impose que l'espace public, qui est commun aux croyants et aux non-croyants, soit non-confessionnel. Elle implique également que les représentants de l'Etat s'abstiennent de signaler leur appartenance religieuse dans l'exercice de leur fonction. Ceci est tant valable pour les employés de l'Etat en contact avec le public que pour l'ensemble des élus cantonaux et communaux. Par contre, la laïcité n'implique pas d'ignorer les communautés religieuses et de renoncer à nos traditions. Ainsi sous l'impulsion du PLR, le Grand Conseil a décidé de conserver et pérenniser l'aide étatique, offerte actuellement aux trois Eglises contre rémunération, pour la perception de la contribution religieuse volontaire. Afin de garantir l'égalité de traitement, cette possibilité sera étendue à toute communauté religieuse le souhaitant, sous réserve du respect d'une série de conditions comprenant notamment le respect de l'ordre juridique suisse.

Après deux ans de travail en commission, le PLR se réjouit que Genève, ville historiquement connue pour son accueil et sa tolérance, soit enfin dotée d'un instrument au service de la paix confessionnelle, qui permettra de prévenir les tentations extrémistes, la montée du fanatisme religieux ainsi que du communautarisme.