Vidéoprotection, nouvelle prison : des projets qui avancent

Jeudi et vendredi au Grand Conseil, les dossiers des magistrats PLR ont franchi de nouvelles étapes. A l'ordre du jour : un projet pilote nécessaire aux Pâquis, et 450 nouvelles places d'exécution des peines, défendus par les rapporteurs Jacques Béné et Frédéric Hohl.

Au début du mois, l'agrandissement de la Brenaz (100 places de plus dès 2015) trouvait grâce aux yeux d'une large majorité de députés. Ce soir, le parlement a donné son feu vert au lancement des études en vue de la réalisation d'une nouvelle prison, dont l'ouverture est prévue en 2017.

Vision globale

Ces projets, au cœur de la nouvelle planification pénitentiaire, sont à lire conjointement : les 450 nouvelles places d'exécution des peines permettront de libérer la Brenaz et de la transformer en l'un des trois futurs centres de détention administrative du pays, qui bénéficieront d'ailleurs d'un financement fédéral.

Le canton disposera alors de 168 places, contre une quarantaine aujourd'hui, ce qui est largement insuffisant pour mettre en œuvre une politique de renvoi rapide des délinquants récidivistes en situation irrégulière, à l'origine d'une part importante des vols et agressions.

Caméras en test aux Pâquis dès l'an prochain

Du côté du terrain, le projet porté par Pierre Maudet a franchi le cap parlementaire jeudi soir. Sans surprise, la gauche idéologique n'a pas su convaincre, face à un texte qui s'impose de lui-même : tester, sur deux ans, l'efficacité et l'efficience d'un système de vidéoprotection sur un périmètre du quartier des Pâquis. La démarche est logique, elle complète les autres mesures et réformes entreprises par Isabel Rochat et Pierre Maudet.

Avantages et inconvénients de la vidéoprotection, chacun à certainement son avis sur la question, mais force est toutefois d'admettre, avec Pierre Maudet, que seule une expérience en conditions réelles à Genève permettra d'y voir clair.