Une loi-cadre pour simplifier les aides aux entreprises

Une loi-cadre pour les aides aux entreprises, un souffle d'espoir pour la culture et la fin du dogmatisme technophobe en matière de réseau 5G. 

Une loi-cadre pour simplifier les aides aux entreprises 

Le Grand Conseil a adopté ce jour une loi-cadre prévoyant 250 millions d’aides aux entreprises touchées par la crise. Le groupe PLR est unanime : quand l’Etat ordonne des fermetures, il doit indemniser les entreprises qui ne peuvent plus travailler.

Devant les mesures de fermeture prononcées par la Confédération et le manque de réactivité de celle-ci en matière d’aides économiques, le Canton de Genève a pris ses responsabilités pour soutenir les entreprises et l’emploi. Notre Conseillère d’Etat, Nathalie Fontanet, a donc élaboré avec ses services du département du développement économique et le concours de la commission de l’économie un projet de loi englobant l’ensemble des aides aux entreprises et prévoyant trois niveaux d’indemnisation selon le principe des cas de rigueurs : une aide pour les entreprises ayant perdu plus de 40% de leurs chiffres d’affaires, une aide pour les entreprises ayant fermé plus de 40 jours et une aide extraordinaire aux entreprises dont la baisse de chiffres d’affaires se situe entre 25 et 40%. Genève innove et sait aussi se montrer généreuse.

Le groupe PLR est satisfait que ce projet de loi ait été adopté à la quasi-unanimité. Il permet ainsi de fournir une aide rapide et simplifiée aux entreprises de notre Canton. Le groupe PLR a notamment plaidé la nécessité de concocter un règlement d’application le plus simple possible, une plateforme d’aides fiable et des formulaires simplifiés. Le groupe PLR salue le travail titanesque de sa Conseillère d’Etat, de ses commissaires à l’économie, ainsi que des collaborateurs du département qui ont permis la mise en place de cette loi-cadre en un temps record. Les formulaires d’aides seront mis en ligne dès le 3 février et les aides distribuées dans un délai de 10 jours : le groupe PLR est satisfait que ses revendications aient été entendues.

Le Grand Conseil a par ailleurs prolongé l’indemnité aux restaurateurs pour la fin décembre 2020 afin de couvrir la période non inclue dans la loi votée le 4 décembre dernier. Il était essentiel que l’ensemble de la période de fermeture soit couverte par une aide qui permet à nos cafetiers-restaurateurs de sortir la tête de l’eau.

Une motion qui permet à la culture et aux loisirs d’espérer 

Le Grand Conseil a soutenu à une très large majorité la motion de notre candidat au Conseil d’Etat, Cyril Aellen, demandant des projets pilotes permettant la réouverture progressive des lieux culturels et de loisirs. Une belle avancée qui permet à un secteur qui souffre lui aussi de la crise actuelle de voir l'avenir avec espoir.  Il ne s'agit pas de remettre en cause les mesures destinées à limiter la diffusion du virus, mais de mettre en place des mesures moins dommageables pour la culture, à l'instar de l'Espagne qui a rouvert des musées et salles de spectacle.

En cette période de crise sanitaire, économique et sociale, il est important de soutenir les entreprises et les acteurs culturels touchés par les fermetures, mais il est encore plus essentiel de regarder vers l’avenir. Le groupe PLR est force de proposition et veut créer en tout temps les conditions-cadres qui permettent à tout à chacun d’exercer ce qu’il sait faire de mieux, tout en respectant les conditions sanitaires.

Stop au dogmatisme technophobe en matière de réseaux mobiles 

Le groupe PLR au Grand Conseil a déposé ce jour une résolution relative aux blocages du Département du Territoire en matière d’adaptations des antennes de téléphonie mobile vers le réseau 5G. Elle demande que le Département du Territoire délivre sans délais les permis de construire nécessaires à la mise en conformité des antennes de téléphonie mobiles existantes, que le Conseil d’Etat modifie rapidement la législation de sorte à pouvoir permettre la construction de nouvelles antennes compatibles avec la 5G et respectant les valeurs de rayonnement ionisant et qu’il se mettre en conformité avec le droit fédéral en vigueur.

La situation concernant le développement technologique est aujourd’hui dans un stade critique. Les opérateurs alertent en effet sur la surcharge croissante des réseaux, notamment mobiles, bon nombre d’antennes de transmission arrivant en effet à saturation. 90% des installations se trouvant en zone urbaine et suburbaine sont pleinement exploitées et ne peuvent plus être étendues. La situation est telle que nous arrivons à présent dans un système à deux vitesses, le volume de données transportées sur le réseau mobile Swisscom par exemple atteignant une augmentation de 29% en 2019 pour une augmentation du réseau de seulement 5%.

Le groupe PLR s’inquiète de l’impact délétère que peut avoir ce blocage sur l’économie et la population. D’autant que la pandémie a accéléré des mutations déjà à l’œuvre, favorisant l’essor du télétravail et le développement des processus numériques, ce qui a pour effet un flux de données plus important et, actuellement, une surcharge des réseaux. L’attractivité de Genève serait terriblement impactée si elle devait passer de place économique et financière prospère à un désert numérique.

Il faut également s’inquiéter de l’attractivité de la place genevoise pour les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que de l’impact symbolique d’un tel dogmatisme sur Genève qui est par ailleurs le siège de l’Union Internationale des Télécommunications.

En ce qui concerne les rayons ionisants, la valeur de la 5G se situe dans les mêmes valeurs que celles prévues pour la 4G, soit une fréquence de 3,5 à 3,8 GHz. La Suisse fait déjà office de modèle concernant la valeur de rayonnement des antennes qui ne dépasse pas le dixième de la valeur appliquée dans les pays voisins. Genève a donc plus à craindre des rayonnements causés par la mise en place du réseau 5G de la France voisine que de la mise en place de son propre réseau.

Genève ne saurait manquer le virage numérique bénéfique pour ses administrés, la population, les entreprises et les nombreuses organisations qui ont leur siège dans notre République.