Le peuple genevois est appelé à se prononcer sur une modification de la loi sur les tpg visant à rendre ces derniers autonomes en matière de tarification. Céline Zuber-Roy, députée au Grand Conseil, explique les raisons de soutenir cet objet.
Le Grand Conseil a décidé, le 30 mai 2024, de sortir les tarifs TPG de la loi avec le soutien unanime du groupe PLR. Ce vote s’est fait en parallèle d’une autre modification de cette loi, qui visait à la prise en charge par l’État des abonnements TPG, en totalité pour les jeunes et partiellement pour les aînés. Un référendum ayant été demandé uniquement contre la première modification, les Genevois sont appelés à se prononcer uniquement sur cet objet.
UNE INITIATIVE QUI A MANQUÉ SA CIBLE
Les tarifs TPG ont été introduits dans la loi suite à une initiative populaire (146) acceptée par 53,8 % du peuple en mai 2014. Cette initiative a baissé les tarifs TPG dans l’objectif d’augmenter leur utilisation et d’inciter à un report modal. Dix ans après, il faut constater un échec total dans l’atteinte de ces objectifs. En effet, les recettes des TPG ont fortement diminué et le nombre d’usagers n’a pas augmenté. Cette constatation était assez prévisible car il est connu que le prix a un faible impact sur l’usage des transports publics, à la différence de la qualité et de la quantité de l’offre de transport.
En plus d’avoir réduit les recettes des TPG, l’IN 146 a créé de nouvelles charges, car les TPG doivent indemniser leurs partenaires d’Unireso, dont les CFF, pour le manque à gagner lié aux tarifs beaucoup trop bas. Ainsi, les moyens à disposition ont été réduits au moment où il est impératif d’améliorer l’offre des TPG afin d’effectuer le transfert modal indispensable à la transition écologique. Ainsi, face à l’échec total de l’IN 146, il est raisonnable de revenir en arrière.
LES TPG DOIVENT ÊTRE AUTONOMES DANS LEUR POLITIQUE TARIFAIRE
La modification législative proposée vise à traiter les TPG de la même façon que les autres régies publiques. Les TPG pourraient donc fixer leurs tarifs et devraient ensuite les soumettre pour approbation au Conseil d’État. Il est intéressant de relever que la demande des TPG est principalement motivée par l’envie de proposer davantage d’offres tarifaires, par exemple pour les week-ends et les loisirs. Aucune augmentation générale des tarifs n’est envisagée comme l’atteste le contrat de prestation 2024-2028 qui vient d’être conclu entre le Canton et les TPG qui ne prévoit pas de nouvelles rentrées.
Pour ces raisons, le PLR Genève vous invite à soutenir cette proposition et à rendre aux TPG leur autonomie, y compris en matière tarifaire.