Un premier atelier du PLR Genève réussi ! Atelier du 7 mars

Par Gabriel Delabays, assistant parlementaire

Le PLR Genève innove et propose à ses membres un nouveau format de réunion, baptisé « Les ateliers du PLR ». Dans cette édition, gabriel delabays, assistant parlementaire, revient sur la première édition qui a eu lieu le 7 mars passé, au campus spark à plan-les-ouates, et consacrée à notre vision de la suisse pour 2050.


ATELIER, QUID ?

Le PLR, dans le cadre de la refonte de ses commissions thématiques, a souhaité introduire un nouveau format de rencontre, les « ateliers du PLR », qui auront lieu quatre fois par année, et qui permettront à ses membres de contribuer aux débats politiques, ainsi qu’à nourrir le parti d’idées, mais aussi à motiver les personnes proches de nos idées à adhérer aux valeurs libérales-radicales, et donc au PLR. Les mesures concrètes identifiées durant ces ateliers serviront à guider la réflexion du parti dans l'élaboration de sa vision et sa communication.

UN PREMIER ATELIER CONSACRÉ À LA LIBERTÉ

Dans quelle Suisse souhaitez-vous vivre dans 25 ans ? Sera-t-elle une Suisse façonnée par la valeur centrale du PLR, à savoir la liberté ? Quel avenir pour la mobilité, l'éducation et les médias ?

C’est à ces questions que se proposait de répondre le premier Atelier du PLR. A cette occasion, un invité de marque a introduit l’événement en la personne de Nicolas Jutzet, auteur du livre La Suisse n'existe plus, un essai qui revient sur 200 ans d'histoire et sur ce qui a fait le miracle helvétique.

C’est sur le constat que le modèle qui a fait la Suisse d’aujourd’hui s’essouffle, que notre invité a démarré sa présentation. Ce n’est de loin pas un signe de résignation, mais plutôt un appel au sursaut, pour faire en sorte que le « contre-modèle » suisse perdure. Ce qui a fait la force de la Suisse, cet ancien pays pauvre en ressources mais devenu prospère, c’est justement ce « contre-modèle » qu’elle incarne toujours dans l’esprit des gens : cette démocratie directe qui appelle les Helvètes aux urnes tous les quatre mois, ce parlement de milice qui empêche les politiciens de s’enfermer dans une tour d’ivoire, ce fédéralisme et son esprit de subsidiarité, qui fait de la commune le premier lieu de pouvoir. Cette proximité des institutions a fait des Suisses des êtres modestes, ouverts sur le monde, emprunts de la responsabilité individuelle et proches de l’économie, ce que l’étatisation de la société et l’internationalisation de l’économie menacent. Alors, devant ces constats, comment faire pour qu’à l’avenir, la Suisse reste un pays libre et prospère ?

Trois groupes se proposaient d’y répondre, sur des thématiques-clés : un premier sur la mobilité, animé par Maxime Provini, conseiller municipal en Ville de Genève, un deuxième sur l’éducation, animé par Diego Taboada, Researcher à Avenir Suisse et un dernier consacré à la politique médiatique, animé par Mohamed Atiek, vice-président du PLR et responsable de projets à la CCIG.

LES GROUPES DRESSENT DES CONSTATS

Chaque groupe a travaillé en plusieurs étapes, afin de dresser notamment un état des lieux sur chaque thématique abordée, esquisser une vision du PLR en la matière, mais aussi des mesures en découlant.

Le groupe « Mobilités » a notamment relevé que le défi était de trouver une politique de mobilité

qui favorise la multimodalité, et qui s’appuie sur les différentes infrastructures existantes, avec la nécessité toutefois de développer les projets d’envergure de demain. Genève bénéficie ainsi d’un réseau de transports publics et d’un réseau ferroviaire très étendus, mais pour lesquels le défi est de mieux se connecter au réseau national et international. De plus, s’est posé la question de savoir comment conjuguer respect du principe de la liberté de transport avec la volonté de développer les différents modes de déplacement.

Le constat était par exemple de s’interroger sur la manière de régler les problématiques de circulation en milieu urbain, avec des voiries limitées et difficilement extensibles, en gérant au mieux le dernier kilomètre. Il a fait enfin le constat qu’il était nécessaire de changer de manière

de faire : il faut désormais lancer de grands projets sans tergiversation, quitte à en corriger les effets par la suite, plutôt que de continuer à péjorer la mobilité.

Quant à lui, le groupe « Education » a fait un constat simple : le système éducatif constitue un investissement pour l’avenir, qui augmente l’autonomie financière et la réussite de tout individu. Il faut continuer à favoriser les passerelles et l’apprentissage, mais aussi veiller à ne pas créer d’éducation à deux vitesses. Autre constat, l’informatique, les technologies et l’énergie ne sont pas au cœur de l’enseignement, alors qu’elles constituent les centres de préoccupation d’une bonne partie de la population.

Enfin, le groupe « Politique médiatique » a constaté que la presse et l’accès à l’information subissaient des changements profonds : on veut faire le buzz, on néglige les contenus de qualité, on vire à la presse « faits divers ». Ceci alors que la presse reste un moyen central pour la formation de l’opinion dans notre système politique.

DES SOLUTIONS EXISTENT

En matière de mobilité, le groupe était favorable au développement de l’électromobilité, de la mobilité au moyen de l’hydrogène, mais aussi de la mobilité du partage. Il souhaitait aussi le développement de grands projets tels que SwissMetro, l’aménagement de nouvelles lignes pour le Léman Express et de la Traversée du Lac, le développement de voies bleues sur le lac. En clair, développer des projets ambitieux, comme les anciens qui ont bâti la Suisse moderne, des projets qui font rêver et pour lesquels on se donne clairement les moyens.

En matière d’éducation, le mantra est clair : il faut se donner les moyens d’offrir une éducation de qualité, garantissant l’égalité des chances, et centrée sur les compétences utiles pour l’avenir professionnel.

En matière de politique médiatique, une majorité souhaitait la suppression des financements publics, afin de favoriser la concurrence médiatique, permettant ainsi la production de contenus de qualité, garants de la liberté d’opinion. Une autre idée exprimée : le financement d’un écosystème permettant l’accès à l’information de sorte d’éviter l’augmentation du phénomène des fake news, délétère pour la démocratie et la liberté.

Résolument, les différents groupes ont souhaité plus de liberté, plus d’ambition, une Suisse moderne et prospère, garantissant la protection de la diversité.