Lionel Halpérin, candidat au Conseil national

Interview

RACONTEZ-NOUS VOTRE PARCOURS EN POLITIQUE !

Je suis tombé dans la marmite politique tant locale qu'internationale très jeune. La politique a pimenté nos discussions en famille et m'a passionné dès mon plus jeune âge. L'engagement pour la Cité, qu'il soit associatif ou politique a toujours été important pour moi et il me semble naturel de consacrer du temps pour essayer de rendre à Genève une partie de ce que ce canton m'apporte.

Mon engagement politique au sens strict a commencé par mon élection à l'Assemblée constituante dans le groupe des Libéraux et indépendants. Ces années ont été passionnantes et j'y ai présidé la Commission traitant des institutions ainsi que le groupe des Libéraux alors que je n'avais que 35 ans. Malgré les difficultés relatives à la disparité des groupes, nous sommes parvenus à dialoguer et même à trouver des consensus. Ce fut une expérience politique formidable. Cet engagement s'est naturellement prolongé comme député au Grand Conseil entre 2013 et 2018, avant d'être interrompu au terme de la législature pour me permettre, cette fois-ci sur le plan associatif, de servir l'Ordre des avocats comme Bâtonnier.

Une fois ce mandat terminé, j'ai eu pour ambition de continuer à servir le canton en me lançant dans la course au Conseil national.

POURQUOI AVOIR CHOISI LE PLR ?

Pour moi, ce choix allait de soi. Le PLR est d'abord le Parti qui défend les libertés, celles d'entreprendre, qui assurent la prospé- rité de la Suisse, mais aussi les libertés fondamentales, celles des Lumières qui demeurent un combat au quotidien. Je crois en effet fermement aux libertés et à la responsabilité individuelle.

VOUS AVEZ ÉTÉ CONSTITUANT PUIS DÉPUTÉ AU GRAND CONSEIL ENTRE 2008 ET 2018. POURQUOI VOUS ORIENTER VERS LA POLITIQUE FÉDÉRALE, QUELLE EST VOTRE MOTIVATION ?

Genève doit être défendue avec détermination à Berne. Nous devons pour cela peser plus dans les décisions intercantonales. Il appartient en effet aux parlementaires genevois de défendre l'intérêt du canton, ce que certains semblent oublier parfois. Une élection au Conseil national serait donc pour moi l'occasion de servir de relais entre la population genevoise et les autorités fédérales et cela s'inscrit dans un engagement pour ce canton que j'aime et pour une Suisse que je souhaite forte et compétitive.

QUEL EST VOTRE PRINCIPAL SUCCÈS AU PARLEMENT CANTONAL ?

Plusieurs moments politiques importants me viennent à l'esprit. Négocier aux côtés du regretté Benoît Genecand pour le compte de la droite élargie le projet de Constitution genevoise était un moment fort et qui a eu un impact durable, même si j'aurais voulu que nous soyons capables d'un peu plus d'audace.

Au Grand Conseil, la présidence de la Commission fiscale et la préparation de la réforme de la fiscalité des entreprises qui sera adoptée par le peuple après la fin de mon mandat est un autre succès. Cette réforme a eu un impact décisif pour la prospérité du canton et la santé des finances publiques.

Enfin, le dernier projet que j'ai porté au Grand Conseil était celui de la loi sur la laïcité qui préservait l'essence des lois votées un siècle auparavant pour façonner cette laïcité genevoise si particulière et qui cherchait avant tout à préserver la paix confessionnelle. L'avenir nous dira si cette loi, elle aussi approuvée par le peuple, saura nous protéger contre certaines dérives que nous observons avec inquiétudes dans des régions pas si éloignées de la nôtre.

QUELS SONT LES TROIS PROJETS PRIORITAIRES QUE VOUS SOUHAITERIEZ DÉFENDRE À BERNE ?

Tout d'abord, il faut défendre la prospérité de la Suisse et donc celle de chacune et chacun d'entre nous. Cela passe par des réformes fiscales ambitieuses pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat comme l'imposition individuelle pour les couples mariés, une baisse de l'impôt fédéral direct ou la suppression du droit de timbre pour améliorer la compétitivité de la Suisse.

En termes d'infrastructures, de mobilité, d'énergie et d'environnement, je ne crois pas à une Suisse qui décroit. La lutte contre le réchauffement climatique passe par l'innovation et la Suisse doit investir avec optimisme dans les énergies renouvelables et dans des infrastructures ferroviaires permettant des liaisons rapides entre les grandes villes Il ne faudra pas pour autant oublier le développement des infrastructures routières, parce que je ne crois pas à la fin du transport privé, en appuyant notamment à Berne la traversée du lac et le développement de la troisième voie autoroutière entre Genève et Lausanne pour désengorger le trafic.

Enfin, en matière de sécurité, il faut à la fois tenir compte de la situation internationale qui impose une armée crédible, empoigner sérieusement les problématiques de cybersécurité pour protéger nos entreprises, mais aussi chacun d'entre nous, contre des hackeurs qui font quasi quotidiennement l'actualité et qui agissent hors de nos frontières. Il faut également prendre en considération les inquiétudes causées ces derniers mois à Genève par la violence de jeunes dans les quartiers, en repensant notamment les peines de travail d'intérêt général, bien trop faibles, prévues par la législation actuelle. Enfin, il faut lutter contre le travail au noir, notamment par la déductibilité des frais liés à l'économie domestique qui, couplée à la régularisation de sans-papiers bien intégrés dans le canton, poussera les employeurs à n'engager que des personnes déclarées.

LE MOT DE LA FIN : POURQUOI VOTER PLR LE 22 OCTOBRE ?

Le PLR a fondé la Suisse sur les principes de liberté et de responsabilité individuelle. La prospérité qui en découle montre que c'est la seule voie pour maintenir et développer notre leadership économique et social, tout en intégrant de manière pragmatique les défis écologiques. Il faut donc voter PLR le 22 octobre pour une Suisse forte, crédible et en phase avec les grands enjeux de son époque.