Une Suisse confiante, ambitieuse et ouverte

Par Alexandre de Senarclens, candidat au Conseil national

Alexandre de Senarclens, candidat au Conseil national, nous expose les trois thématiques majeures pour notre pays : le défi climatique, nos relations avec l'union européenne, ainsi que la formation et la recherche. il évoque des solutions afin de conserver la spécificité de la suisse tout en l'adaptant aux évolutions actuelles.

PARTICULARITÉS DE LA SUISSE

La Suisse est différente et unique. Il faut préserver sa spécificité en l'adaptant continuellement aux réalités actuelles. C'est une mécanique complexe et fragile. Quatre langues, quatre cultures, des régions aux héritages différents et la nécessité toujours renouvelée de dialoguer, de se comprendre et de trouver des compromis pour améliorer notre alliance. C'est à cette magnifique construction que je veux me consacrer, avec mes valeurs et mon sens des responsabilités, en me portant candidat au Conseil national.

Une bonne politique est celle qui s'inscrit dans le temps long et qui amène des réponses aux besoins de demain. À ce titre, il y a trois thématiques majeures et structurantes pour notre pays.

LE DÉFI CLIMATIQUE

Tout d'abord, il faut que la Suisse relève le défi climatique. La terre brûle au sens propre comme au sens figuré. Il convient de mettre en œuvre une politique environnementale ambitieuse pour atteindre les objectifs des Accords de Paris à même de limiter le réchauffement climatique. Pour cela, la Suisse doit tenir l'objectif de 0 % d'émissions de carbone à l'horizon 2050 en mettant à profit sa capacité d'innovation. Après le succès de la loi sur le climat le 18 juin dernier, nous devons persévérer dans nos efforts, les citoyens comme les entreprises, en particulier pour mettre sous toit une nouvelle loi sur le CO2. Par ailleurs, la Suisse – par de nombreuses entreprises – est déjà bien placée dans le domaine de la finance durable. Il faut accélérer ce mouvement en permettant aux caisses de pension du deuxième pilier d'avoir la possibilité (et non l'obligation) d'élargir leurs choix de placements par des investissements ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) ou à impacts positifs. Ceci constituera un formidable accélérateur vers un monde respectueux de l'environnement. Ces objectifs sont très ambitieux mais doivent être vus comme une chance pour un pays innovant comme le nôtre.

Les défis sécuritaires ne peuvent être traités seuls et la solidarité avec les pays qui nous entourent est essentielle.

PÉRENNISER NOS RELATIONS AVEC L'UNION EUROPÉENNE

Ensuite, il sera primordial de conclure un accord avec l'Union européenne pour pérenniser nos relations avec les États de notre continent. Nos intérêts économiques sont totalement imbriqués puisque 53 % de nos exportations et 71 % de nos importations se font avec l'Union européenne. Nos destins sont intimement liés et nous avons besoin l'un de l'autre. La guerre en Ukraine lancée par la Russie a démontré à quel point nous devons défendre nos libertés fondamentales et la sécurité du continent. Nos démocraties sont fragiles et menacées aussi par des formes de cyberguerres et de campagnes de désinformation. Ces défis sécuritaires ne peuvent être traités seuls et la solidarité avec les pays qui nous entourent est essentielle. L'accord-cadre qui avait été âprement négocié par les diplomates suisses a malheureusement été refusé par le Conseil fédéral en mai 2021. Celui-ci doit désormais sortir de l'ambiguïté, définir un mandat de négociation clair et s'investir totalement pour un accord ambitieux, développé et pérenne avec l'Union européenne.

Notre matière grise est notre matière première.

FORMATION ET RECHERCHE

Enfin, la Suisse doit demeurer à la pointe de la formation et de la recherche. Notre matière grise est notre matière première. Elle est le moteur de notre succès. Aujourd'hui comme hier, la nécessité d'investir dans le savoir est primordial non seulement pour rester compétitif au niveau mondial, mais aussi pour répondre aux défis éthiques de notre temps (défense de notre État de droit, protection des données, cybersécurité, génie génétique, intelligence artificielle…). Cette innovation doit être porteuse de sens et de progrès. Pour cela, au niveau fédéral, la Confédération doit renouveler et augmenter son soutien à nos hautes écoles. Elles constituent l'épine dorsale de la compétitivité de la Suisse. Autour d'elles se créent de nombreuses PME dans des domaines d'innovation pour assurer les emplois de demain. Sur ce point aussi nous avons besoin de renouveler sans délais nos accords avec nos voisins européens pour pouvoir bénéficier du programme de recherche Horizon 2020, essentiel pour nos chercheurs, nos universités et nos entreprises.

La Suisse doit avoir confiance en son avenir et être ambitieuse. Fidèle à son histoire, elle doit rester ouverte sur le monde et prête à se réinventer. Je crois en notre capacité de nous réunir pour le bien commun. C'est ce que je veux défendre et c'est le sens de ma candidature.