Le PS s’entête : la fiscalité genevoise à la sauce « Hollandaise » ?!

Rendre l'impôt confiscatoire. C'est désormais l'obsession du PS : après le retrait du projet de loi en avril, il revient tête baissée avec une initiative populaire pour supprimer le "bouclier fiscal", et réintroduire une taxation sans limites. Un plafond à 60% pourtant accepté en votation populaire en septembre 2009, avec le soutien des Verts, lorsque le PS refusait de baisser les impôts des familles de la classe moyenne.

L'initiative du PS ? Une saignée supposée guérir les maux de Genève. Effets rouge vif garantis : recettes fiscales en baisse, déficits en hausse, consommation au tapis, bref, la décroissance.

A quoi sert le « bouclier fiscal » ? A Genève, on le sait, la charge fiscale – comme la dette – est la plus lourde du pays. Pour rappel, le taux maximum d'imposition atteint déjà 71,5% avec le bouclier (60% d'ICC, plus l'IFD) ! Ce taux de 60% constitue un plafond, une charge maximale d'imposition du revenu et de la fortune sur le plan cantonal, qui protège certains contribuables dont le patrimoine est important, mais le revenu relativement faible, contre une imposition pouvant dépasser la totalité de leur revenu. Sur le principe, cette disposition est donc essentielle.

Pour le reste, les multiples raisons qui justifient le maintien d'un plafond à 60% (6 francs sur 10 sans compter l'impôt fédéral) sont connues de tous : le PS semble oublier que Coppet ou Nyon ne sont pas si loin de nos frontières. Le canton de Vaud connaît en effet le même système, à 60% également. Genève n'est pas un îlot : le risque d'exode est évident. Par ailleurs, les contribuables concernés, qui paient des impôts très élevés, financent une part importante des prestations à la population (social, hôpitaux, sécurité, formation, etc.), génèrent des emplois et contribuent au fonctionnement de l'économie locale par leurs activités et investissements.

Le PLR s'étonne de l'entêtement du PS genevois, qui ne fait que ressasser des slogans d'un autre temps : il s'agirait de combattre des « privilèges », des « cadeaux aux riches ». Or, en France, même le pouvoir socialiste semble désormais se distancer de cette folle stratégie de communication, aux effets désastreux : attaquer les patrons de PME, confisquer plutôt que redistribuer...

Incontestablement, Genève doit au contraire tout faire, par une gestion sérieuse, pour réduire la pression fiscale qui pèse sur les familles et les entreprises. C'est dans ce sens que milite le PLR (consulter notre programme « Fiscalité » sur dediesageneve.ch).