CPEG: un projet inacceptable


La gauche et le MCG ont voté, jeudi dernier, en commission des finances, un projet de loi qui vise à recapitaliser la CPEG… Mais sans aucune réforme ! En d'autres mots, il s'agit tout simplement de faire payer intégralement cette recapitalisation par le contribuable.

Contrairement au projet du Conseil d'Etat, aucun changement n'est donc proposé, aucune symétrie des efforts n'est envisagée ! Ainsi on garantit aux fonctionnaires le niveau actuel de leurs prestations en maintenant la primauté de prestation. La CPEG sera bientôt la seule en Suisse à avoir ce système. Aussi, aucun effort de l'employé de l'Etat sur le paiement des primes, ce sera toujours 2/3 pour l'employeur, soit l'Etat.

Pour cette gauche conservatrice, qui s'accroche au statu quo, la seule solution proposée est la même que pour n'importe quelle réforme attendue : faire payer le contribuable et, au final, augmenter les impôts.

Le pire dans tout cela, c'est que cette proposition ne résout rien, puisque la baignoire CPEG continuera à fuir. En effet, avec ce projet, c'est l'assurance que les contribuables seront appelés à nouveau, dans quelques années, à passer à la caisse. Pour rappel, au moment de la création de la CPEG, un plan de recapitalisation d'un montant total de 6,4 milliards, sur une durée de 40 ans a été voté par le peuple. En 2013, un premier versement de 800 millions a été versé. A cela en seulement 4 ans, sont déjà venus s'ajouter la constitution de provisions pour plus de 420 millions et le paiement de cotisations complémentaires de 600 millions environ.

En outre, ce projet veut donner l'illusion que cela coûtera moins cher en cédant les joyaux de la couronne à la caisse (les terrains du Projet Praille Acacias Vernet ). En réalité, c'est un jeu de dupe, car le réel objectif de la gauche est de créer du logement social, ce qui n'est pas la mission première de la CPEG et risquerait de mettre en péril ses perspectives de rendement.

L'Entente soutient le projet du Conseil d'Etat, qui vise à mettre en œuvre une réforme pérenne et équilibrée entre les contribuables et la fonction publique. A savoir, d'un côté l'Etat injecte environ 4,7 milliards pour renflouer la caisse. De l'autre un effort est demandé aux fonctionnaires, en passant d'un système de primauté des prestations à celui de primauté des cotisations, et une diminution du taux de cotisation de l'Etat-employeur qui passerait de 66% à

58 %.

L'Entente soutient le Conseil d'État dans sa volonté de réformer définitivement la CPEG sur des bases saines mais se battra avec la dernière énergie contre ce projet de loi. En cas de vote en plenum, l'Entente n'hésitera pas à lancer un référendum.


Adrien Genecand, Président a.i.

Alexandre de Senarclens, député, candidat au Conseil d'Etat

Nathalie Fontanet, députée, candidate au Conseil d'Etat

Bertrand Buchs, Président, député

Olivier Cerutti, député