Prise de position du PLR Genève sur les objets soumis à votation le 10 juin 2018

    
 Réunis ce lundi 16 avril en Assemblée à Uni Mail, les délégués du PLR Genève ont désigné par acclamations Nathalie Fontanet pour figurer sur le ticket du second tour au Conseil d'Etat avec ses deux colistiers du PDC Serge Dal Busco et Luc Barthassat. Ce matin, le président Alexandre de Senarclens a informé le Comité directeur de son souhait de se retirer de la liste. Par cette décision, il souhaite unir l'Entente et lui donner toutes les chances de garder sa majorité au gouvernement. A trois semaines d'un second tour capital, le PLR appelle tous ses membres à se mobiliser pour que Nathalie Fontanet, Serge Dal Busco et Luc Barthassat soient élus le 6 mai prochain.


Par ailleurs, les délégués PLR ont pris position sur les quatre objets soumis à votation le 10 juin prochain.

Objets cantonaux:

Les délégués ont suivi les recommandations du comité directeur du PLR en refusant le projet de réaménagement du quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV) soumis au référendum extraordinaire à  143 voix contre , 2 pour et 13 abstentions.

Ce projet prévoit d'une part d'augmenter la proportion de logements par rapport aux emplois (2/1), on construirait ainsi 12'400 logements pour 6200 emplois et d'autre part d'y introduire 12% de propriété par étage (PPE). Le PLR ne conteste pas le premier point, en revanche, il conteste les 12% de PPE. Car la PPE, telle que proposée est une PPE en droit de superficie et non en pleine propriété, ce qui signifie que ces PPE ne confèrent pas à l'acquéreur une propriété pleine et entière puisque le terrain reste en main de l'Etat. A Genève, la demande de PPE en pleine propriété est gigantesque, notre canton ne compte que 18% de propriétaires, le taux le plus bas de Suisse. Pourquoi donc tenter d'imposer un ersatz de PPE en lieu et place de l'original?

Le groupe PLR avait soutenu un amendement proposant un ratio de 24% de PPE dont 12% en pleine propriété garantissant ainsi une réelle propriété du logement à l'acquéreur. Malheureusement cet amendement a été refusé par la majorité du Grand Conseil. Le projet qui est donc soumis aujourd'hui à la population propose 62% de logements sociaux dans le PAV, sans aucune PPE. Une hérésie en termes de mixité! Le PLR reconnaît l'importance d'offrir du logement social, mais Genève est-elle aussi paupérisée qu'elle devrait prévoir plus de 60% de logements sociaux? La classe moyenne, non subventionnée, désire elle aussi se loger. Pour le PLR, il s'agit donc d'un mauvais projet, c'est pourquoi il le refuse.

Les délégués ont accepté la réforme sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires à l'unanimité, moins 2 abstentions.

Cette loi vise à respecter l'égalité de traitement entre tous les collaborateurs de l'Etat.  Aujourd'hui, les fonctionnaires de police et de la prison bénéficient d'un statut particulier et sont affiliés à une caisse de prévoyance spécifique. Leurs cotisations « rappelées », soit le rattrapage de leurs cotisations en cas d'avancement sont payées par leur employeur, donc l'Etat. La présente loi prévoit désormais de faire payer ce rattrapage par l'employé et ce de manière facultative, comme c'est le cas depuis 2013 pour tous les autres employés de l'Etat, affiliés à la Caisse de prévoyance de l'Etat (CPEG).

Objets fédéraux :

Par ailleurs, les délégués du PLR ont refusé l'initiative "Monnaie pleine", à l'unanimité ( 152 voix contre) moins 6 abstentions qui a pour objectif d'interdire aux banques commerciales de créer de la monnaie scripturale. Les délégués ont considéré que la stabilité du système bancaire a été considérablement renforcée ces dernières années, grâce à des mesures visant les banques d'importance systémique (too big to fail), notamment en garantissant les avoirs bancaires. Ils considèrent également que la Suisse ne serait pas mieux protégée des répercussions négatives des crises financières à l'étranger. De plus, ils refusent de jouer les cobayes; la Suisse serait le seul pays au monde à avoir un tel système financier.

Enfin, les délégués ont accepté la nouvelle loi sur les jeux d'argent, 84 voix pour, 57 contre et 17 abstentions, qui fait suite à l'adoption d'un nouvel article constitutionnel en 2012. Cette loi propose de soumettre les jeux d'argent sur internet à autorisation. Concrètement, les jeux sur des sites étrangers seront bloqués. Un blocage qui a pour but de conserver la substance fiscale en Suisse et ainsi continuer à financer l'AVS. De plus, il permettra d'empêcher les personnes exclues des maisons de jeux en Suisse à cause de leur dépendance à continuer à jouer sans entrave. Le nouvel article traite également d'autres problématiques, comme celles de la taxation des gains, les salaires des exploitants ou encore le soutien aux casinos de montagne.