Quelles traversées pour Genève ? L’alternative réaliste du PLR à la traversée de la rade réside dans le pont du Mont-Blanc

Lors de son assemblée du 12 juin dernier, le PLR a clairement pris position contre l'initiative populaire « pour une traversée de la rade », soumise au vote populaire le 28 septembre 2014. Il faut bien comprendre, au travers de cette prise de position, que le but du PLR n'est en aucun cas de faire obstacle à une amélioration de la mobilité dans notre canton et plus particulièrement en Ville de Genève. Le PLR est opposé à cette initiative qui à son sens constitue, simplement, un mauvais projet.

Pourquoi faut-il voter non à cette initiative ?

Premièrement, rappelons que le projet n'a, à ce jour, trouvé aucune source de financement. Pour réaliser la traversée, il faudra un investissement de plus d'un milliard au départ, sans compter les frais de fonctionnement durant les années suivant la construction. Compte tenu de l'état des finances publiques et de la dette abyssale de notre canton (plus de 13 milliards), on peut légitimement se demander comment il est pensable de financer un tel investissement sans mettre en péril l'équilibre fragile des finances cantonales.

D'autre part, les partisans du texte oublient de mentionner que le projet n'augmentera que de très peu la capacité de circulation. En d'autres termes, il n'y aura pas d'amélioration sensible du trafic urbain dans la zone. Cela est notamment dû à l'élargissement des zones piétonnes sur les quais Wilson et Gustave-Ador. La circulation sur les deux rives sera donc réduite, avec un rétrécissement notable de la chaussée, qui passera de deux à une seule voie.

Finalement, les accroches prévues dans l'initiative sont irréalistes étant donné qu'elles passent directement au travers de jardins privés. Autant dire que les oppositions seront tellement virulentes qu'il est inimaginable de penser que les accroches pourront se faire.

Le PLR propose une alternative réaliste

Pour la droite genevoise, il faut absolument une solution pragmatique et réaliste. Cette solution se base sur deux axes. D'une part, à moyen terme, la réalisation par la Confédération et/ou en PPP d'une traversée du lac bouclant ainsi l'autoroute de contournement et offrant à notre région un véritable périphérique. D'autre part, à court terme, afin d'améliorer la qualité de vie au centre-ville et permettre un développement harmonieux des transports publics et de la mobilité douce, il est nécessaire d'envisager un projet qui engendre des coûts limités, améliorant qualitativement et quantitativement la circulation et réalisable rapidement. Par conséquent, à la fin du mois d'août, le PLR demandera un crédit d'étude à la Ville de Genève pour une augmentation de la capacité et la rénovation du pont du Mont-Blanc.

L'alternative que va proposer le PLR repose sur une structure déjà existante, limitant ainsi les coûts et étant réaliste en regard de la capacité d'investissement de notre canton. De plus, il s'agira d'un investissement unique, sans frais de fonctionnement durant les années qui suivront. Cet investissement aura plus d'impact sur la circulation que la proposition de traversée de la rade, dans l'attente de l'élargissement de l'autoroute de contournement et du bouclement de la ceinture autoroutière par la traversée du lac.

Le PLR inscrit son projet dans une vision à long terme de mobilité intelligente qui prévoit une complémentarité entre les transports publics et les transports privés tout en privilégiant une amélioration de la mobilité douce.

En quelques mots, le PLR s'oppose à l'initiative « pour une traversée de la rade » et propose un projet réalisable plus rapidement, moins cher et permettant de répondre aux besoins dans l'attente de la réalisation de la traversée du lac.

Alain-Dominique Mauris

Président du PLR Genève

Ivan Slatkine

Vice-Président du PLR Genève, député au Grand Conseil

Adrien Genecand

Chef de groupe PLR au Conseil municipal de la Ville de Genève