Le Professeur à l’Université de Paris Eric Marty, auteur de l’essai « Le sexe des Modernes : pensée du neutre et théorie du genre », était invité de l’Université de Genève ce mardi 17 mai, pour parler de son ouvrage précité, dans lequel il établit notamment une généalogie du mot genre dans sa double filiation américaine (John Money, Robert J Stoller, Gayle Rubin) et européenne (dans son usage par Lacan, Barthes notamment).
Las, scandant «Cassez-vous!», ou «Ton bouquin c’est de la merde, on ne l’a pas lu», des militants LGBTIQ+ tapant sur des casseroles ont empêché la conférence de se tenir, considérant qu’elle s’inscrit «dans l’offensive réactionnaire actuelle, qui vise particulièrement les trans mais touche toutes les minorités, particulièrement les femmes».
« Est-il encore possible d’aborder au rivage du sexe des femmes sans prendre un éclat d’obus dans l’œil ? » se demande pour sa part Anne Akrich, dans « Le sexe des femmes, fragments d’un discours belliqueux ».
La volonté d’une minorité d’imposer, au besoin par la force, sa propre vision du souhaitable ou de l’interdit est contraire à l’idée même de la démocratie et relève de l’obscurantisme que l’on croyait, que l’on voulait, disparu.
L’Université est et doit demeurer un lieu de formation et transmission du savoir mais aussi une place de débats, d’échanges, de confrontation des idées. Elle ne doit pas tolérer les manœuvres portant atteint à sa mission ou visant à interdire de quelque manière le débat scientifique.
Le PLR apporte son soutien à l’Université et l’encourage à demeurer un lieu de liberté et de lumière, dans le cadre institutionnel qui est le sien.