Dans le cadre de l'affaire du chantier des TPG En Chardon, nous apprenions que les ouvriers d'une société n'auraient pas reçu leur treizième
salaire, ni les vacances payées auxquelles ils auraient eu droit. Ces
travailleurs auraient même été tenus d'ouvrir un compte bancaire à l'étranger en donnant accès à ce compte à une
entreprise basée en Italie. Cette dernière aurait retiré environ mille euros chaque mois du
compte de chaque ouvrier.
Dans ce contexte, le Parlement a renvoyé à l'unanimité une Résolution PLR demandant l'arrêt immédiat des travaux d'électricité et la résiliation du contrat de l'entreprise italienne sur le chantier des TPG « En Chardon ».
A cela s'ajoute encore la prise en charge des différentiels salariaux et autres dommages subis par les travailleurs et la mise en procédure des travaux restants à une nouvelle entreprise offrant les garanties de respect des conditions salariales et sociales sur préavis des partenaires sociaux qui avaient mis en lumière des procédés de rémunération hors du concevable.
Un geste fort qui doit mettre le Conseil d'administration des TPG au Pas et qui renforce le travail effectué par les commissions paritaires et l'OCIRT dans cet épineux dossier. Une régie publique se doit d'être exemplaire et ne saurait accepter de tels procédés.
La concurrence déloyale est un véritable problème pour nos PME qui respectent les normes en vigueur et les Conventions Collectives de Travail (CCT). La concurrence équilibrée passe par un contrôle du marché du Travail efficace et tripartite. L'appel du chant des sirènes d'une offre anormalement basse a démontré les conséquences sociales et confirmé les doutes soulevés il y a 2 ans au détriment des PME responsables, écartées pour le coup.
En parallèle des conférences du 100ème anniversaire de l'OIT qui se déroulent cette semaine à Genève, le parlement genevois a été aussi très clair :
« Nous ne voulons pas d'une entreprise sans Foi ni Loi ! ».
Crédits photo: TPG
