Lors de la session des 26 et 27 septembre et des 3 et 4 octobre, de nombreux objets ont été traités au sein du Parlement. Le texte PLR « Stop au deal et à la consommation de crack dans nos rues », même s’il n’a malheureusement pas été voté sur le siège, a été renvoyé en commission. Un texte cherchant à condamner le passé a été refusé et nombre de textes qui visaient à une forme de planification de l’économie et de la formation ont été heureusement refusés.
Stop au deal et à la consommation de crack dans nos rues
La consommation de crack n’a fait que de s’intensifier à Genève depuis 2021, multipliant ainsi les problèmes au sein de certains quartiers déjà connus pour le trafic de stupéfiants, tels que les Pâquis, le quartier de la gare, la Plaine de Plainpalais et le Seujet.
Quand bien même Genève ne se trouve pas en tête des statistiques de la consommation de crack en Suisse, la taille réduite du territoire de notre canton accentue la visibilité et le mélange des usagers de crack à la population et ce, de jour comme de nuit. Les tensions entre les uns et les autres sont donc fréquentes et nombreuses.
Les habitants des Pâquis déplorent, par exemple, la présence continue de dealers et consommateurs de crack, en particulier aux abords des préaux d’écoles. Les élèves des Pâquis sont ainsi trop fréquemment exposés à des incivilités et à des actes délictuels liés au deal et à la consommation de crack. Les associations du quartier ont donc lancé un énième appel au secours le 10 septembre par la voix de la Tribune de Genève. Elles attendent ainsi un « geste fort » de nos autorités, lesquelles tardent à mettre en œuvre leur plan crack, pourtant annoncé depuis un an déjà.
Ce texte invite donc le Conseil d’Etat à accélérer le déploiement de son plan crack sans plus attendre, à renforcer la présence active de la police et les tournées de travailleurs sociaux. Il appelle en outre à coordonner les efforts avec les différents cantons romands confrontés aux mêmes problèmes dans leurs centres urbains.
Non à une planification étatique du monde du travail et de la formation
Lors de cette session, le PLR a combattu des textes de la gauche portant notamment sur la volonté d’imposer des formations et des reconversions professionnelles sans tenir compte du marché du travail, l'interdiction de l'importation et du commerce de transit en Suisse de combustibles fossiles en lien direct ou indirect avec la Russie, l’intervention auprès de la BNS concernant le rachat de Crédit Suisse ou encore la lutte contre l’hyperconsommation supposément engendrée par le « Black Friday ».
Il est entendu que le PLR continuera à l'avenir de s'aligner sur les valeurs libérales qui le définissent intrinsèquement. Par exemple, le respect de la libre entreprise du commerce et de l'autodétermination de l'activité des banques dans le cadre de la législation. Le PLR continuera également à soutenir le principe phare du libre-échange favorisant l'activité économique de notre canton et plus particulièrement de nos entrepreneurs pourvoyeurs de places de travail et revenus importants dont nous ne pouvons nous passer.
Pour un inventaire des lieux géographiques portant des noms en lien avec le colonialisme, la traite négrière ou le racisme, et pour une meilleure information du public à ce propos
Ce texte demandait un inventaire des lieux géographiques portant des noms en lien avec le colonialisme, la traite négrière et le racisme ainsi qu’une meilleure information du public à ce propos. Or, de nos jours, il est très facile de consulter en ligne les nombreuses informations au sujet des personnes « ayant écrit l’Histoire ». Un recensement supplémentaire serait donc superflu. En effet, même si d’aucuns souhaitent condamner l’ensemble des comportements et des personnes influentes du passé, le PLR a une vision plus raisonnable et raisonnée du passé. Il rappelle donc qu’il est dangereux de systématiquement clouer au pilori les personnes et évènements liés à une histoire passée. Il reconnaît et regrette cependant que des peuples entiers aient été massacrés et exploités par les puissances coloniales et comprennent que cela a affecté des générations entières. Cependant, il rappelle encore une fois qu’il reste délicat et dangereux de se positionner et de juger a posteriori des actes et des pensées de nos prédécesseurs. Ce n’est donc pas à l’Etat d’endosser le rôle d’historien, mais bien d’encourager les historiens à nous instruire sur le passé.