Votations du 28 septembre

Le 28 septembre 2025, les Suisses voteront sur deux objets fédéraux : l’abolition de la valeur locative assortie d’un impôt immobilier sur les résidences secondaires, et l’introduction d’une identité électronique (e-ID) étatique, gratuite et optionnelle. À Genève, sept objets cantonaux sont au programme : l’initiative piétonne avec son contre-projet et la question subsidiaire, une initiative pour plus de logements en coopérative, une autre visant à renforcer la protection de la police, ainsi que deux lois sur la gestion administrative et financière de l’État en période de déficit.


Objets de votation - 28 septembre 2025

Objets cantonaux

Initiative populaire 192 « Initiative piétonne : pour un canton qui marche »
Contreprojet à l’IN 192 Loi modifiant la loi sur la mobilité
CP
Question subsidiaire : IN 192 ou contreprojet ?
Initiative populaire 180 « Pour + de logements en coopérative »
Initiative populaire 194 « OUI, je protège la police qui me protège ! »
Loi modifiant la loi sur la gestion administrative et financière de l'État 12574
Loi sur la gestion administrative et financière de l'État 12575

Objets fédéraux

Arrêté fédéral du 20 décembre 2024 relatif à l’impôt immobilier cantonal
Loi fédérale du 20 décembre 2024 sur l’identité électronique et d’autres moyens

Objet n°1: Initiative piétonne : pour un canton qui marche 

NON à l’initiative 192 et OUI au contre-projet !

L'initiative souhaite renforcer la continuité des infrastructures piétonnes et assurer l'accessibilité universelle. Cette initiative souhaite aussi l'amélioration et l'accès aux principales interfaces des transports publics. Elle entend séparer les flux des piétons et des cyclistes.

Que propose l’initiative 192 ?
  1. Un maillage d'aménagements piétonniers spécifiques, continus, directs, confortables et sécurisés sur l'ensemble du territoire
  2. La création d'axes forts piétons reliant les quartiers dans les parties denses du canton
  3. Davantage de zones piétonnes ou à priorité piétonne pour nous déplacer, faire nos courses, nous rencontrer et flâner en Ville, mais aussi dans les autres communes du canton
  4. Des accès facilités aux centralités, gares et interfaces de transports publics pour les piétons.

Le financement serait assuré par les autorités cantonales et municipales. À noter que l’État devrait allouer 40 millions de francs par année pour contribuer à la réalisation des infrastructures commandées par l’initiative.
 

Objet n°2 : contre-projet à l’initiative 192

OUI au contre-projet !

Un contre-projet à l’initiative, moins coûteux, a été développé pour parer aux dépenses voulues par l’initiative. Contrairement à la dépense irresponsable de 40 millions de francs par année, le contre-projet n'engendrera qu'un investissement de quelques centaines de milliers de francs pour la création et l'installation de panneaux originaux dévolus à la mobilité douce

Il demande à l’État de tenir compte des besoins particuliers des personnes à mobilité réduite en veillant à ce que l’aménagement des cheminements piétonniers soit adapté. Il consacre une signalétique piétonne claire dans l'ensemble des communes en s'inspirant du modèle en la matière qui existe depuis plusieurs années à Thônex.

Il promeut la pratique de la marche, en tant que moyen de transport à part entière, sans affecter, d’une quelconque manière, les transports individuels motorisés.

Le PLR vous invite à voter le contre-projet et à refuser l'initiative 192.
 

Objet n°3 : Question subsidiaire

Choisissons le contre-projet !

Si l'initiative 192 et le contre-projet sont acceptés, la préférence du PLR va au contre-projet.


Objet n°4 : Initiative populaire 180 « Pour + de logements en coopérative »

Non a une initiative n'atteignant pas ses objectifs !

L’initiative 180 vise à développer l'habitat coopératif en demandant que d'ici 2030, 10% du parc de logements à Genève soient détenus par des coopératives. Ainsi, dans les années à venir quelques 10 000 appartements en coopérative seraient créés.

Le PLR a constaté que l’initiative ne permettrait pas d’atteindre l’objectif d’un socle de 10% de coopératives en 2030. Nous avons également soutenu le principe d’un contre-projet, à condition que l’initiative soit retirée, sans toutefois que ce ne soit le cas. Nous avons également estimé qu’il est trop ambitieux de baser le contreprojet uniquement sur l’article 4A al. 2 LGZD. 

Le PLR vous invite donc refuser à l'initiative 180.


Objet n°5 : Initiative populaire 194 « OUI, je protège la police qui me protège ! »

NON à une justice des classes !

Cette initiative propose d’accorder une immunité pour les policiers lorsqu’ils commettent des infractions dans l’exercice de leurs fonctions. Le Grand Conseil pourrait ensuite lever cette immunité au cas par cas.

Le PLR a estimé que la protection policière et le système en place sont solides. L’immunité déséquilibrerait le système dans son ensemble et créerait une inégalité de traitement entre les policiers et les autres justiciables de notre canton.

Confier la levée de l'immunité des policiers au Grand Conseil ouvrirait la porte à la politisation des décisions judiciaires. La police a pour mission de faire respecter la loi, et ses membres n’ont pas à être placés au-dessus de celle-ci.

Le PLR a réaffirmé son soutien à nos forces de l'ordre pour qu'elles puissent exercer leurs fonctions dans le respect du droit et de la justice.

Le PLR vous invite donc à refuser l’initiative 194.


Objet n°6: Loi modifiant la loi sur la gestion administrative et financière de l'Etat 12574

Oui à la maitrise des charges de l'État !

La commission de contrôle de gestion du Grand Conseil avait introduit un dispositif destiné à maîtriser l’endettement, lequel n’est toutefois pas suffisant pour éviter l’engagement de charges récurrentes en cas de budget déficitaire.

L’augmentation des charges de l’État est de plus en plus importante et des déficits conséquents paraissent inévitables en l’absence de mesures adéquates. L’endettement de l’État permet le financement de projets, certes, venant ainsi stimuler la productivité et donc la croissance. Toutefois, l'accumulation de dettes démesurées induit des conséquences néfastes, notamment le fait que l'État se voit réduire sa marge de manœuvre et que les générations suivantes subiront la charge de la dette.

Le PLR est l’auteur de ce projet de loi qui propose une solution pragmatique pour combattre l’expansion des charges de l’État de Genève. En cas de déficit du budget, l’augmentation totale des charges, hors charges contraintes, ne doit pas excéder la variation annuelle de la population du canton. L’objectif ici n’est pas de réduire, mais bien de maîtriser les charges quand la situation l’exige.


Objet n°7: Loi sur la gestion administrative et financière de l'Etat 12575

OUI à la maitrise des engagements excessifs de l'État !

Lorsque l’État engage trop, il convient de souligner le risque d’une baisse des prestations allouées aux citoyens, une hausse des impôts et un accroissement de la dette. Bien que le Grand Conseil ait déjà la compétence de limiter le nombre d’engagements lors du vote annuel du budget, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut avoir une vision précise et comprendre la nécessité de tous les engagements demandés par l’État selon les projections du budget.

Si le budget est déficitaire, il ne serait pas envisageable de prévoir la création de nouveaux postes de travail sans une diminution équivalente en parallèle.

Le projet de loi prévoit cependant une exception à ce mécanisme, avec une augmentation maximale du nombre de postes à concurrence de la variation annuelle de la population calculée selon le dernier budget de fonctionnement. Cette augmentation doit être approuvée par le Grand Conseil selon une majorité qualifiée – aux deux tiers – de ses membres. Un tel mécanisme permettrait d’encadrer précisément l’élaboration du budget lorsque celui-ci est déficitaire. Cette clause ne s’applique pas aux enseignants pour lesquels des engagements proportionnels à l’augmentation des effectifs sont admis en tout temps.

Le PLR vous invite donc à voter en faveur de la maîtrise des charges et des engagements à l’Etat.