Le Grand Conseil mobilisé en faveur de la prospérité de Genève

Une résolution déposée par le PLR a donné l'occasion au Parlement d'accorder son plein soutien au Conseil d'Etat dans ses démarches, suite à la votation du 9 février. Il est primordial que les décisions à venir tiennent compte des besoins prépondérants du canton : statut international, ville universitaire, place financière, secteur agricole ou de la construction, les spécificités du canton et de l'arc lémanique en général sont connues de tous. A l'extrême droite, on préfère décidément sacrifier la qualité de vie des habitants sur l'autel de la publicité électorale.

Jeudi, la session parlementaire s'est ouverte sur un débat-fleuve concernant la traversée de la rade. Rade et lac, deux projets à ne pas confondre ! Le Grand Conseil a refusé d'opposer un contre-projet au texte de l'UDC, qui a exhumé en 2012 une très mauvaise ébauche de projet de traversée de la rade abandonnée des années auparavant. Imaginez plutôt : cette variante urbaine sauce UDC prévoit d'emmener l'automobiliste – dans les embouteillages – en plein centre-ville, pour lui offrir le bonheur de traverser la rade en première, à quelques encablures du pont du Mont-Blanc ! Et pour ressortir ensuite, toujours en pleine ville, sur le quai opposé. Toutes les études le montrent, ce serait à coup sûr plus de bouchons là où la circulation est déjà impossible (Route de Malagnou, Avenue de France, Rue de Lausanne, etc.). Par ailleurs, s'agissant d'un ouvrage cantonal, Genève devrait en assumer seul les coûts de réalisation, s'élevant à plus d'un milliard de francs.

UDC/MCG : le bloc résolument anti-Genevois

Les députés PLR avaient proposé un contre-projet, qui aurait pu consister par exemple à inscrire le principe de la traversée du lac, sous une forme ou une autre, dans la constitution genevoise. En clair, le groupe PLR a à cœur de suivre une voie responsable : « non » à une traversée de la rade ratée, qui augmenterait le trafic en ville et empêcherait le canton de réaliser d'autres investissements prioritaires (sécurité, formation), mais « oui » à une traversée du lac permettant de boucler la ceinture autoroutière.

La gauche, au prix d'une volte-face d'anthologie, et le bloc UDC/MCG n'ont rien voulu savoir. Pour rappel, l'UDC avait déjà refusé la traversée du lac à la constituante, dans le but de pouvoir récupérer le sujet à des fins politiques, seule. A la Commission des transports, elle a même admis n'accorder aucune importance à la qualité de son projet. Le parti est donc responsable d'une confusion dommageable, entre rade et lac. Une attitude insupportable, car contraire aux intérêts des Genevois.

Large coalition pour la défense de notre prospérité

Vendredi, le Grand Conseil a accordé son soutien au Conseil d'Etat (résolution adoptée), dans ses démarches auprès des autorités fédérales visant à atténuer au maximum les conséquences dommageables du vote du 9 février pour les habitants du canton, notamment par l'obtention de contingents correspondant à nos besoins et par la prise en compte des mesures proposées le 13 février par le Conseil de surveillance du marché de l'emploi (CSME). UDC et MCG ont tenté un amendement grotesque, priant le gouvernement genevois de rédiger des lois fédérales (!) et de « se concerter avec les milieux économique [sic] ». Une démarche sur laquelle les initiants, pleinement responsables de l'incertitude et des difficultés qui s'amoncellent aujourd'hui, avaient fait l'impasse.

Bouchon de Bardonnex : vers une amélioration ?

Une motion PLR a été envoyée à la Commission des transports vendredi au sujet du bouchon se formant quotidiennement sur l'autoroute de contournement, jusqu'à l'aéroport. Sa mise en œuvre, par une concertation avec les diverses autorités concernées, permettrait une fluidification du trafic : elle envisage en effet l'utilisation d'une voie supplémentaire sur la plateforme douanière, déjà existante mais fermée, aux heures de pointe.

Privilégier la naturalisation

Enfin, les députés PLR ont pu rappeler, dans le cadre d'un débat sur un projet maximaliste des Verts (entrée en matière refusée), qu'ils comptaient mettre l'accent sur la voie de la naturalisation plutôt que d'accorder des droits politiques étendus, y compris au niveau cantonal, aux étrangers. D'aucuns n'ont pas manqué de mentionner une exigence de « réciprocité », tandis que pour la députation PLR, l'acquisition des droits de vote et d'éligibilité suppose au préalable une démarche personnelle, démontrant un engagement à adhérer pleinement à la citoyenneté et aux droits et devoirs qu'elle implique. Démarche qui doit faire l'objet d'une procédure simple, d'une décision rapide et d'une taxe modérée.