Retour de session du Grand Conseil - juin 2025

Vote des comptes 2024

Le PLR a pris la décision d’approuver les comptes 2024 car ils sont bien tenus, rigoureusement élaborés et certifiés conformes par la Cour des Comptes. Nous remercions Nathalie Fontanet et ses équipes pour la qualité de leur travail. Mais comme il ne s’agit pas uniquement de chiffres mais aussi de gestion, il importe de rappeler les points suivants :
 
L’année 2024 a été la première année complète de mise en œuvre du programme de législature 2023-2028, laquelle a permis la revalorisation de nos entreprises, de rendre du pouvoir d’achat à la classe moyenne, de renforcer la formation et de créer des conditions de développement économique prospères. Le résultat est bon, mais ne doit toutefois pas masquer ni éluder les fragilités du système.
 
En effet, les recettes de l’Etat sont en baisse par rapport à 2023, notamment du côté des personnes morales avec 483 millions de francs de recettes en moins et le maintien de revenus élevés, s’expliquant surtout par des correctifs d’exercices antérieurs et des revenus liés aux résultats 2022 et 2023 de certaines entreprises.
 
Le PLR est satisfait de la baisse d’impôts votée par le peuple, permettant à 50% des contribuables, la classe moyenne, de voir leur facture fiscale baisser d’au moins 10%.
 
Le PLR a refusé 3 politiques publiques :

  • La politique publique de la cohésion sociale, marquée par une spirale de dépenses incontrôlées, sans vision ni structure et par un nombre de jeunes à l’aide sociale qui a augmenté de 44% en 10 ans.

  • La politique publique de la culture, du sport et des loisirs pour laquelle le département n’a pas clairement établi la direction dans laquelle il souhaite aller. Le PLR dénonce également les coûts bien trop élevés de Trèfle blanc.

  • La politique publique de la mobilité dont les dépenses importantes sont préoccupantes. Le PLR est inquiet du chaos engendré par des travaux nombreux et désordonnés.

 
Il a également refusé le rapport de gestion des SIG, comme lors des comptes de l’année passée. Les reproches formulés à l’époque semblent toujours actuels. La fixation du prix est sujette à un litige devant l’ELCOM en raison du prix facturé aux genevois entre 2013 et 2018. Il n’est pas non plus concevable que le prix des réseaux thermiques structurants soient à la charge des locataires.
 
En résumé, le PLR reste profondément préoccupé par l’augmentation constante des charges de l’Etat, sans réelle volonté de réforme de la part du Conseil d’Etat. Ainsi, bien que le PLR vote les comptes, il attend de l’Etat de véritables réformes structurelles.
 


 
Construction de 7 écoles de pédagogie spécialisée sur les communes de Vernier, d'Onex et du Grand-Saconnex

Les écoles de pédagogie spécialisée (ECPS) sont de petites structures scolaires accueillant entre 12 et 18 élèves et présentant de nombreuses caractéristiques ajustées aux particularités des enfants avec besoins spécifiques. Le projet de loi voté pendant cette session par une majorité du Grand Conseil prévoit la mise à disposition de 7 nouvelles structures en site propre pour l'enseignement spécialisé et ce pour répondre aux besoins d'enseignement et de sécurité de ces élèves.
 
Le PLR dénonce le dogmatisme flagrant de la gauche, porté par le Parti Socialiste, qui a fait preuve de déni de réalité et tenté de prendre en otage les enfants ayant besoin de nouvelles places en structures spécialisées.
 
Le PLR rappelle également la gabegie de la rentrée scolaire 2023 qui avait conduit une cinquantaine d’élèves à besoins spécifiques à se retrouver sans possibilité d’intégrer une classe spécialisée, et ce en raison de l’irresponsabilité et du manque d’anticipation de la gauche.
 
Nous saluons finalement l’engagement de notre conseillère d’Etat Anne Hiltpold qui a porté ce projet avec force et conviction pour construire, dans les meilleurs délais, des dispositifs scolaires attendus depuis longtemps par de nombreux parents.
 
Le PLR a donc été choqué par une gauche dogmatique qui a tenté de refuser la création de 112 places et de la réduire à 12 et s’est battu, avec succès, pour défendre les besoins des élèves et des parents qui n’ont pas à subir des manœuvres politiques qui ne répondraient ni aux besoins ni à la réalité.

 
Pour un soutien financier à la Fondation pour l'adaptation de la Genève internationale en 2025

La Genève internationale contribue à un monde plus sûr, plus juste et plus durable. Les populations du monde entier en tirent des bénéfices, à Genève, en Suisse, comme dans le reste du monde. Elle est un acteur économique important pour Genève et sa région, représentant pratiquement 40'000 emplois directs mais aussi des milliers d’emplois indirects, et des rentrées fiscales considérables pour notre canton.
 
Elle traverse aujourd’hui une crise sans précédent. Les coupes budgétaires infligées en majeure partie par les Etats-Unis l’ont fragilisée, poussant ses institutions à faire des économies dans l’urgence, pendant que d’autres pays se disent prêts à les accueillir. Le risque est réel : un démantèlement progressif de ce qui fait l’identité même de Genève, avec des conséquences humaines, économiques et sociales majeures.
 
C’est dans ce contexte que la création de cette Fondation pour l’adaptation de la Genève Internationale (FAGI) prend tout son sens. Elle n’a pas vocation à remplacer les financements perdus, mais à jouer un rôle d’accélérateur de transformation. Elle vise à unir les efforts, à créer des synergies et à exercer un effet de levier en faveur des organisations internationales, mais aussi des ONG, qui font vivre la Genève internationale.
 
La FAGI soutiendra des projets concrets, avec une attention constante portée à l’impact local.  Avec cette fondation, Genève montre ainsi qu’elle sait se mobiliser grâce au soutien indéfectible de la Fondation Wilsdorf, partenaire historique et principal contributeur privé de la Genève internationale.
 
Le PLR soutiendra pleinement la création de cette fondation, parce que Genève ne baisse pas les bras dans un monde où l’intérêt commun est mis à mal. Cette fondation s’inscrit dans le cadre d’un nouveau modèle de coopération internationale à inventer pour lequel Genève peut - et Genève doit - jouer un rôle déterminant pour honorer son histoire et façonner notre avenir.

 

 

Natacha Buffet-Desfayes, cheffe de groupe
Lea Di Benedetto, assistante parlementaire