Chers amis libéraux-radicaux,
(...) Nous ne sommes pas seulement le parti le plus libéral-radical du pays, nous sommes aussi le parti le plus civique de ce pays.
Pour les citoyens et les citoyennes
Pourquoi dis-je cela ? Si l’on définit le civisme comme l’équilibre entre l’individu et un État de plus en plus présent, contre un empiètement étatique de plus en plus important, contre une ingérence dans notre vie, dans notre conception de la liberté, alors le PLR est le parti qui s’engage le plus fortement et le plus clairement pour que cet équilibre ne soit pas en défaveur de l’individu.
Qui sont nos adversaires ? (...) Ce sont tous ceux qui exigent toujours plus de solutions et de réponses de la part de l’État, et qui se battent de moins en moins pour ce que nous défendons, à savoir la responsabilité individuelle.
Cette coalition d’adversaires est en augmentation et n’est pas seulement composée des partis de gauche : la droite conservatrice, autrefois libérale sur le plan économique, se tourne elle aussi toujours davantage vers l’État pour trouver des solutions à ses problèmes.
Nous ferions bien de nous souvenir un peu plus de ce que John F. Kennedy a dit en 1961 : « Ne demande pas d’abord ce que l’État fait pour toi, mais demande d’abord : que peux-tu faire pour l’État ? » Et j’ajouterais : demande d’abord ce que tu peux faire pour toi avant d’appeler l’État.
Nous connaissons la notion de responsabilité individuelle depuis longtemps dans notre pays et il est plus que jamais nécessaire que nous nous engagions pour la défendre. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens puissent mener une vie libre, tout en étant responsables vis-à-vis de la collectivité. C’est le fondement de la pensée libérale-radicale pour laquelle nous nous battons.
Politique financière raisonnable et responsable
Dans cette lignée, nous nous engageons pour une politique financière raisonnable et responsable de la Confédération.
Nous ne le faisons pas parce que nous aimons particulièrement économiser. Il est impopulaire de dire aux citoyennes et citoyens que nous ne pouvons plus dépenser à tout et tel endroit. Pourtant, cette position est nécessaire. Ce que nous dépensons par le biais de l’État ne provient pas d’une ressource financière magiquement tombée du ciel, mais bien à travers les prélèvements fiscaux. Ce sont les citoyennes et les citoyens, la classe moyenne, les entreprises grandes, moyennes ou petites qui les financent. Lorsqu’on dépense sans compter, l’épine dorsale économique de notre pays est mise à mal. Nous demandons donc simplement une gestion des ressources financières raisonnable, tout comme chaque citoyen et chaque famille le fait avec son budget personnel.
Cet effort économique doit permettre d’éviter une augmentation des impôts et des taxes, une hausse des cotisations salariales et donc un appauvrissement des habitants de ce pays. Si nous ne prenions pas ce chemin, nous affaiblirions toutes les personnes qui se lèvent chaque matin pour aller travailler et prendre leurs responsabilités. Si nous poursuivions la politique qui a été menée ces dernières années, nous affaiblirions ces personnes. Mais nous nous y opposons, et nous nous y opposerons encore plus fermement à l’avenir. (...)
Un modèle de vie libre et responsable
Nous sommes du côté des citoyennes et citoyens qui travaillent quotidiennement et accomplissent leur devoir, celles et ceux qui ne se demandent pas chaque matin qui peut les aider et ce que l’État peut leur procurer.
Nous nous engageons pour celles et ceux qui s’engagent eux-mêmes pour notre société. Et nous nous engageons de manière générale pour le modèle de vie libéral-radical, où chacun a la liberté de vivre comme il le souhaite, avec la prise de responsabilité envers ses pairs mais également envers les générations futures.
Pour le PLR, un changement de politique est nécessaire.
L’imposition individuelle : un impératif pour l’égalité des droits et des devoirs
Nous avons besoin par exemple d’une imposition individuelle de l’État civil. L’imposition individuelle n’est pas qu’une histoire de calcul. Il ne s’agit pas de savoir si l’on a trois francs de plus ou de moins, ou si tout le monde aura un peu plus d’argent dans son porte-monnaie à la fin du mois. Il s’agit d’un impératif pour l’égalité des droits et des devoirs. En ce sens, l’imposition individuelle est un vrai projet libéral-radical.
J’ai le plaisir de pouvoir dire que nous avons franchi une étape avec le soutien de l’initiative par le Conseil national. Nous devons cette réussite à de nombreux libéraux-radicaux, et en particulier les Femmes PLR (...), qui se sont engagées depuis des années. Le combat est loin d’être terminé, et nous devons le mener jusqu’au bout. Si le Conseil des États devait rejeter la réforme, nous ferions passer le projet en votation populaire, afin d’expliquer à chacune et chacun pourquoi il est nécessaire de procéder à ce changement de politique, et effectuer un pas vers l’avenir.
État de droit et immigration
Notre mode de vie libre et responsable est tributaire de l’État de droit. Ce dernier ne signifie rien d’autre que l’existence de lois qui doivent être respectées. Le respect des lois de notre pays est ce qui a poussé le PLR à adopter cette année un papier de position sur la migration illégale, et je vous suis reconnaissant d’avoir pris cette position claire sur la migration illégale. (...)
Le respect des lois et de l’État de droit est ce qui amène la confiance en la politique migratoire et d’asile suisse auprès de la population. Cette confiance est primordiale car actuellement, celles et ceux qui ont droit à l’asile, celles et ceux qui sont menacés dans leur vie et leur intégrité physique et qui méritent notre protection, souffrent de l’érosion de l’acceptation au sein de la population et n’obtiennent plus le droit qui leur est dû. Nous devons regagner la confiance de la population sur la politique d’asile suisse.
L’importance de la politique migratoire pour la Suisse
(...) Quand on regarde ce qui se passe en Europe, où les partis populistes de droite gagnent massivement du terrain et dominent la politique, y compris en ce qui concerne l’immigration, on s’inquiète. Voulons-nous que la Suisse connaisse une évolution semblable à d’autres pays européens ? Non. La libre-circulation des personnes aussi est tributaire de la confiance de la population. Dans notre pays, nous avons besoin, pour la prospérité de toutes et tous, d’une immigration légale, raisonnable et souhaitée de la main-d’œuvre. La libre circulation des personnes est nécessaire pour y parvenir, et je suis convaincu qu’elle est toujours dans l’intérêt des habitantes et des pays.
La Suisse et l’Union européenne
Je tiens à le dire clairement et sans équivoque : le PLR veut et défend une relation stable à long terme avec l’Union européenne. Nous sommes favorables à la voie bilatérale, qui est une voie pragmatique, celle que nous suivons depuis une vingtaine d’années avec l’UE.
Le pragmatisme dans notre politique implique également que nous évaluerons un accord lorsqu’il sera sur la table. D’aucuns diront que c’est une position trop sérieuse, pas suffisamment haute en couleurs et populiste, mais cette façon de faire est la politique dont nous avons besoin. Le PLR évaluera dans l’accord en cours de négociation avec l’Union européenne lorsqu’il sera abouti. Je suis optimiste et j’ai confiance en notre conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui tient ce dossier entre ses mains et qui ne se laisse pas non plus facilement impressionner par des prises de position manquantes au sein de l’UE.
L’élément qui sera déterminant dans notre évaluation sera de savoir si c’est dans l’intérêt de notre pays. Il sera déterminant de savoir si, comme pour tous les autres sujets, nous pourrons faire progresser la Suisse dans son modèle de réussite libéral-radical. Comme dans toute notre politique, nous voulons façonner un avenir qui soit dans l’intérêt des habitantes et habitants de notre pays.
Nous nous engageons pour le modèle de vie libéral-radical, où chacun a la liberté de vivre comme il le souhaite, avec la prise de responsabilité envers ses pairs mais également envers les générations futures.
Un parti constructif – mais pas de compromis boiteux
Oui, nous sommes et restons un parti constructif. Oui, cela implique que nous fassions des compromis au Parlement, et nous y travaillons chaque jour. Toutefois, cela ne signifie pas que nous sommes prêts à tout. Dans le paysage actuel politique, il est malheureusement devenu plus difficile de faire des compromis. Nous avons d’un côté l’UDC, qui glisse de plus en plus vers une politique avec un État interventionniste. Au Centre, nous ne savons jamais de quel côté la balance va pencher. Enfin, de l’autre côté, les sociaux-démocrates, avec lesquels des coalitions ou des coopérations progressistes étaient envisageables, sont plus idéologisés que jamais. (...) Leur politique peut se résumer simplement à mettre tout le monde sur un pied d’égalité, mais au niveau inférieur. Par exemple, la solution socialiste aux défis de la libre-circulation des personnes est qu’il suffit que la Suisse devienne moins attractive économiquement, soit en appauvrissant les habitants ! Une telle façon de voir les choses est totalement incompatible avec notre pensée.
Au service des citoyennes et des citoyens
Je souhaite conclure en vous assurant que le PLR continuera de se battre sans relâche pour le modèle de réussite libéral-radical de la Suisse. Nous nous battons pour les citoyennes et les citoyens de ce pays. (...) La Suisse n’a jamais eu autant besoin des libéraux-radicaux !
Je vous invite à vous battre pour plus de PLR. Je vous invite à vous battre pour le modèle de réussite libéral-radical suisse. Je vous invite à prendre des positions claires en faveur de la population laborieuse de ce pays. Je vous invite à continuer à vous battre pour notre beau pays, pour notre Suisse.
Un grand merci !
La libre circulation des personnes est nécessaire (...), et je suis convaincu qu’elle est toujours dans l’intérêt des habitants de ce pays.
SEULE LA PAROLE PRONONCÉE FAIT FOI
Le discours complet a été prononcé en allemand le 19 octobre 2024 lors de l’Assemblée des délégués à Tenero.