Dans le cadre de ses réflexions sur la Suisse à 10 millions d’habitants, notre parti s’est interrogé sur le développement du PAV et les enjeux liés à une croissance démographique forte. Faut-il revoir, agrandir le PAV ?
Le projet PAV, c’est un projet de mutation urbaine, le plus grand de Suisse, peut-être même d’Europe : 230 hectares, dont 140 hectares déclassés de zone industrielle en zone affectée à du logement et des activités, répartis sur les communes de Carouge, Genève et Lancy. Il vise à créer 12 000 nouveaux logements, dont 5400 LUP, et 5700 nouveaux postes de travail, dans neuf nouveaux quartiers.
En termes de construction, ce sont 2,1 millions de m² de surfaces brutes de plancher (SBP) qui devront être réalisés, dont 1,2 million pour du logement et 0,9 million pour des activités.
La Fondation PAV a pour objectifs de 1) libérer les terrains dont elle est propriétaire en rachetant les droits de superficie aux superficiaires-industriels actuels, 2) octroyer des nouveaux DDP à des investisseurs privés et publics et 3) contribuer à la réalisation des infrastructures, équipements et espaces publics nécessaires.
Elle détient 153 parcelles, grevées de 95 DDP (droit de superficie), soit 473 936 m² de terrain, offrant un potentiel de 1,2 million de SBP, répartis en 65 % pour du logement et 35 % pour des activités, pour un potentiel de 7750 logements.
Le projet PAV va donc être mené à bien en parallèle par des propriétaires et investisseurs privés et un établissement public, la Fondation PAV. Par ailleurs, celle-ci n’est pas un maître d’ouvrage et ne construira pas elle-même. Pour les investisseurs et le monde de la construction, le projet PAV est un projet majeur. D’une certaine manière, il s’agit d’un projet de forte collaboration public/privé.
Si aucun des participants aux ateliers n’a remis en question le projet PAV en tant que tel, les échanges ont porté sur l’importance de développer un projet de qualité, qui comporte tous les équipements et infrastructures nécessaires à la vie, y compris les écoles, les crèches, les lieux de loisirs, etc., et qui se caractérise aussi par sa durabilité. Il a été souligné que les constructions dans le PAV étaient soumises aux mêmes règles que dans le reste du canton, notamment en ce sens que le recours à des énergies fossiles pour le chauffage y était interdit (loi sur l’énergie) ou que les PLQ étaient réalisés par l’autorité cantonale compétente (et non la fondation PAV par exemple). Les participants ont débattu du tempo, certains considérant qu’il fallait avancer prudemment et donc procéder successivement PLQ par PLQ, après avoir analysé les constructions réalisées, d’autres soutenant qu’il fallait avancer rapidement, en apprenant des erreurs déjà commises, mais en menant de front, autant que possible, plusieurs projets. Il a été par ailleurs souligné à plusieurs reprises que le PAV devait être prévu pour tout le monde, et donc comporter aussi bien des logements d’utilité publique que des logements de luxe et de la PPE.