Culture

« Notre Canton doit se doter d’une politique culturelle forte. »

Le Département culturel de la Ville de Genève a été doté en 2021 de 300,7 millions, soit un quart du budget total de la Ville. La Ville de Genève compte à ce jour environ 200 récipiendaires de subventions. Toujours en 2021, le Canton de Genève assurait pour sa part un financement de 45,8 millions.

Les 44 autres communes du canton sont pour leur part dotées de centres culturels (Forum Meyrin, Epicentre, Théâtre de Carouge, Douze dix-huit, La Julienne etc.) et/ou d’une politique culturelle forte (festivals, écoles de musique, etc.) qui assurent une offre culturelle très importante.

Par ailleurs, il convient de rappeler que des institutions privées font rayonner notre canton dans le domaine culturel (Musée international de la Réforme, Musée Barbier-Muller, Fondation Bodmer, Fondation Bauer, Le Crève-Cœur). Le mécénat privé joue en outre un rôle important en matière culturelle. Fruit d’une longue tradition, ce type de financement a permis la création de nombreuses institutions culturelles et/ou permet de financer chaque année d’innombrables prestations.

Enfin, il est essentiel de souligner l’importance du bénévolat dans la culture car de nombreux genevois donnent de leur temps et de leur compétence pour accompagner la vie de nombreuses institutions.

Le Canton ne dispose pas actuellement de politique culturelle. Par ailleurs, on ne peut que constater un émiettement et un manque de cohérence de la politique culturelle de la Ville de Genève. Alors que Genève, après Bâle, est la Ville de Suisse qui dépense le plus par habitant pour la culture, il lui manque une vision culturelle. Par ailleurs, la politique menée par la Ville ne vise pas l'excellence et ne cherche pas à promouvoir Genève.

Mettre en place une politique culturelle qui joue un rôle social et éducatif majeur en intensifiant la présence de la culture dans les institutions publiques des jeunes et des seniors. La culture doit aller à la rencontre de la population. (Exemples : pièces de théâtre dans les écoles, œuvres d’art exposées partout dans les institutions publiques, …)


Reprendre les institutions culturelles qui ont une portée régionale et ainsi assurer le rayonnement culturel, touristique et économique de ces dernières. Genève doit devenir une destination culturelle.


Faire en sorte que le Geneva city pass informe sur et donne accès à tous les musées du canton.

Les touristes doivent savoir quelle sont les forces et les originalités culturelles du canton en un seul coup d’œil. Aujourd’hui, il parle de la plupart des musées, mais pas de tous et renvoie les touristes au Musée Chaplin… le MAH et le musée de la Réforme ne sont même pas mentionnés.


Définir clairement et rapidement les tâches et les compétences du Canton et des communes pour éviter les doublons coûteux, lourds et déstabilisants pour le monde culturel. Les projets culturels doivent savoir de qui ils dépendent pour être accompagnés et mis en avant efficacement. Le Canton doit devenir responsable des entités d’envergure cantonale et supra-cantonale, dont les institutions suivantes : Grand Théâtre, OSR, MAH, MEG, Croix-Rouge, MAMCO. De tels changements ne peuvent que s’inscrire dans une stratégie à long terme avec des étapes progressives sur plusieurs législatures lors desquelles le rôle du canton se renforcera.


Fusionner le Fonds cantonal d’art contemporain (FCAC) et le Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC). Les œuvres d’art doivent être sorties des dépôts et occuper davantage le domaine public et les institutions publiques. La culture doit aller à la rencontre de la population.

(Cf. point 1)


Développer une stratégie de partenariat avec les mécènes privés pour permettre le rayonnement culturel de Genève. Mettre fin à la guerre des cultures entre entités publics et mécènes privés.


Définir une politique du livre ambitieuse qui valorise tous les acteurs du domaine et relie l’histoire du canton à ses écrivains célèbres. Genève doit être connue aussi pour sa scène littéraire.


Reprendre la Bibliothèque de Genève et ainsi assurer une politique du livre solide et cohérente.


Accroître le nombre de places de formation professionnelle dans le domaine artistique. Genève doit être vue comme un lieu connu de formation artistique.


Garantir l’accès à des cours facultatifs d’art dans tous les établissements scolaires. Plus les jeunes ont accès tôt à la culture, plus ils y prennent facilement goût.


Ouvrir certaines salles des institutions culturelles cantonales à la location au public pour l’organisation de festivités. (Les institutions culturelles disposent souvent de belles salles méconnues. La location de certaines d’entre elles permettrait de faire connaître de nouveaux lieux dans lesquels les gens pourraient être amenés à revenir et aussi de faire entrer de l’argent). La culture est aussi une fête.