Formation
« Rien de ce qui a trait à la formation ne doit nous être étranger. »
A tout âge, partout, tout le temps, l’Homme, qu’il le fasse consciemment ou non, se forme.
Dans une société qui exige de se réinventer sans cesse, la formation doit donc faire du savoir et des compétences professionnelles le socle du succès social et personnel et veiller au triomphe de la pensée critique.
Travail, mérite et excellence doivent être les maîtres- mots d’une formation qui ose se montrer exigeante pour offrir sa chance à chacun.
S’assurer que le programme scolaire allant du primaire à la fin du cursus obligatoire permette aux élèves d’être autonomes et responsables au terme de leur cursus.
Apporter le dynamisme à notre système scolaire qui permette aux jeunes d’acquérir les compétences nécessaires à une adéquation et un épanouissement professionnel et personnel, pour qu’ils deviennent le meilleur d’eux-mêmes.
Favoriser la transversalité dans l’enseignement, pour faciliter l’usage pratique des compétences et des savoirs. Au quotidien, les connaissances ne sont pas cloisonnées, mais elles s’entremêlent pour enrichir nos raisonnements.
S’assurer que les élèves apprennent le plus tôt possible à analyser les informations, remettent en question les sources, débattent, se documentent, et argumentent. Dans un monde où l’information est numérisée, il est nécessaire de savoir distinguer le vrai du faux. L’école a un rôle essentiel pour responsabiliser les jeunes face à la masse d’informations à laquelle ils ont accès.
Améliorer le niveau des élèves en lecture et veiller à ce que les jeunes maîtrisent parfaitement la langue française à la fin du cursus obligatoire. Fixer des exigences concrètes permettant de remédier aux mauvais résultats des études PISA.
Améliorer le niveau de compétences en allemand, en mettant en place des interventions d’enseignants d’allemand au primaire, et en favorisant la mobilité des élèves genevois en Suisse alémanique. Mettre en place une 11è année bilingue au cycle d’orientation.
L’âge d’entrée moyen en apprentissage est de 20 ans à Genève alors qu’il est de 17 ans en Suisse. Ce constat montre que les jeunes sont mal orientés à Genève ou orientés trop tard. Par conséquent, tant l’économie que les jeunes sont désavantagés. D’un côté, les entreprises sont privées d’une main d’œuvre qui constitue un investissement pour leur futur. De l’autre, certains jeunes entrent par manque d’alternative au Collège ou dans une formation générale, et échouent ou changent de cursus sur le tard. Nous perdons des talents et les jeunes perdent confiance en eux. Afin de renforcer la valorisation de l’apprentissage et de faciliter le suivi de l’apprenti par les entreprises formatrices, le PLR souhaite :
Revaloriser les formations professionnelles, auprès des parents comme auprès des élèves. Il existe de nombreux exemples d’adultes ayant suivi des parcours non-universitaires qui sont des sources d’inspiration pour les jeunes. Ce sont eux qui porteront au mieux le message.
Les objectifs d’apprentissage, les différentes possibilités qu’ils offrent et les passerelles entre les formations doivent être reconnus.
Valoriser les différents débouchés et les formations en mettant en avant les succès. Il est essentiel que les atouts et les débouchés de l’apprentissage soient présentés tôt.
Réduire la charge administrative pour les formateurs.
Renforcer les interactions entre les jeunes et les entreprises.
Mettre en place à toutes les étapes de la scolarité, et tout particulièrement au cycle d’orientation, un programme permettant de sensibiliser au numérique, de le comprendre et la maîtriser.
Les outils numériques ne doivent être introduits que lorsqu’ils sont au service des matières enseignées et des compétences nécessaires à l’environnement professionnel. Ils ne doivent jamais péjorer la qualité de l’enseignement ni la concentration des élèves.
Mettre en place des cursus spécialisant à la maîtrise numérique et informatique, notamment au secondaire II et créer plus de places d’apprentissage en informatique.
Améliorer la communication entre le DIP, les enseignants et les parents d’élèves, en mettant en place une plateforme de communication numérique unifiée dans tous les établissements scolaires.
Mettre à disposition des enseignants une plateforme d’échanges permettant de valoriser le matériel créé, de le ré-utiliser et de l’améliorer entre professionnels.
Le PLR relève deux difficultés dans le système actuel :
- Le CO ne parvient pas à accompagner avec succès les élèves les plus en difficulté vers une filière certifiante avec seulement 2.3% des élèves du regroupement 1 qui atteignent les objectifs du plan d’étude romand (PER) ;
- La mission d’orientation du CO ne donne pas satisfaction avec un tiers des élèves entreprenant une filière gymnasiale échouant à la fin de la 1ère année.
Plus concrètement, le PLR veut :
Maintenir un groupe classe de taille limitée pour le regroupement 1 (12 élèves en moyenne).
Garder un encadrement stable pour toutes les branches enseignées pour les classes de R1 et R2 (nombre d’enseignants réduit).
Travailler sur un projet individualisé de l’élève, et s’éloigner des objectifs du PER pour les élèves de R1.
Travailler par projets et non plus par branches dispensées pendant 45 minutes, systématiquement pour les élèves de R1 et quand c’est possible pour tous les autres élèves.
Et, plus généralement :
Revoir les MER (Moyens d'enseignement romands) pour prendre en compte tous les éléments permettant une construction complète des jeunes afin d’avancer vers l’autonomie.
Mettre en place un plan d’action permettant de renforcer l’identité du groupe dans chaque classe et dans chaque établissement.
Mener des projets d’innovation dans tous les établissements sur des modèles d’amélioration continue (planifier, mettre en place, évaluer, corriger), pour garantir une école en mouvement.
Une formation de base et continue adéquate est essentielle pour que les enseignants puissent donner des cours de qualité. Le DIP doit remettre les enseignants au centre du processus de la formation : développer leurs compétences et leur permettre d’évoluer tout au long de leur vie professionnelle doit être une priorité. A ce titre, il faut :
Offrir une formation continue pour les enseignants du CO appelés à enseigner aux élèves de R1.
Mener une consultation auprès des enseignants afin d’adapter les formations continues à leurs besoins.
Privilégier à l’IUFE uniquement des stages à responsabilité (et non à responsabilité partagée), qui permettent une immersion totale dans une classe, et une juste rémunération du travail fourni, tout en étant supervisé ponctuellement.
Renforcer la mobilité des enseignants entre les établissements scolaires et les régions linguistiques en permettant ainsi de dynamiser le métier et de varier le cadre de travail.
Encourager et renforcer les formations à temps partiel en bonne intelligence avec les entreprises, pour favoriser la formation (initiale ou continue) en cours d’emploi.
Assurer aux Hautes Ecoles leur rayonnement et l’accomplissement de leur mission de recherche, de transmission du savoir et de lieu de débat.
Garantir la liberté d’expression au sein des Hautes Ecoles, dans le respect du droit en vigueur.
Soutenir l’intégration des Hautes Ecoles au sein de la collectivité genevoise et de la communauté internationale.
