Pour une construction de logements qui corresponde à la demande des Genevois

 

Le PLR s'étonne vivement de la communication de l'« Alternative » sur le logement à Genève qui n'est qu'une gesticulation préélectorale. 
Il convient de rappeler que plus de 2'000 logements par an ont été construits ces trois dernières années.  Au regard des autorisations de construire déjà déposées, cette production devrait rester stable jusqu'en 2020. Cette importante production de logements constitue en réalité les premiers effets concrets de l'accord sur le logement de 2006 dès lors qu'il faut malheureusement plus de 10 ans pour qu'un projet se réalise dans le canton. Ainsi, la loi qui concrétise cet accord est efficace et rempli pleinement son objectif premier : relancer la construction de logements à  Genève. Ce succès est à mettre au crédit du PLR qui a été, avec son magistrat de l'époque Mark Muller, l'initiateur de cette politique. Le Conseiller d'État Antonio Hodgers tente aujourd'hui, pour des raisons idéologiques et pour l'instant sans succès, de remettre en cause cet accord.

Les auteurs de la conférence de presse se trompent de cible ! En effet, le Grand Conseil attend depuis de longs mois que lui soit présentée la modification du projet de déclassement des Corbillettes (PL10843). Le Département (DALE) est obligatoirement et juridiquement lié (art. 15A al. 5 LaLAT) par la motion 2350, votée en  février dernier qui exigeait une correction de cette modification de zone. Pour mémoire, le PLR demandait qu'il soit tenu compte du souhait des habitants de ce quartier pour un développement harmonieux et par étapes de cette zone ainsi que la préservation d'une partie de la zone villa. Le DALE, qui soutient pourtant les procédures participatives, doit accepter que le développement de Genève ne se fera qu'avec ses habitants et non contre eux. Lors du vote de la correction de ce projet, le délai qui avait été estimé par le DALE lui-même était de 2 à 3 mois mais, à ce jour, le Grand Conseil attend toujours, alors qu'il y a 600 logements à la clé.

Satisfaire tous les besoins de logements !

Pour ce qui est des autres projets en cause, la droite ne bloque rien mais demande que le Conseiller d'Etat en charge du DALE respecte l'esprit de l'accord 2006 et construise pour toutes les couches sociologiques du canton. Beaucoup de Genevois souhaiteraient profiter de la baisse historique des taux d'intérêts pour devenir propriétaires. La demande de biens en PPE est proportionnellement largement supérieure à la demande de logements sociaux et la satisfaire contribuerait à la réalisation de ces derniers.
Enfin, il convient de rappeler que les acteurs de la conférence de presse du jour sont les auteurs de l'Initiative 161 visant à augmenter massivement le nombre de logements sociaux à Genève, rompant l'accord de 2006 qui porte pourtant enfin ses fruits !

Par ailleurs, en visant aujourd'hui spécifiquement des déclassements de la zone villa, ils expriment leur souhait de bouleverser l'équilibre social de quartiers entiers  pour y produire du logement social,  sans aucune considération de la réelle demande de logements des Genevois. Nous nous y opposons ! 

Des mesures pour stimuler les réalisations

Au surplus, cela fait plusieurs années  que le PLR demande régulièrement que les mesures d'accompagnement prévues par le Plan directeur cantonal (fiche A03) lors de déclassements de zone villa soient mises en œuvre. Les soucis des propriétaires qui habitent les  quartiers visés par les développements précités doivent être mieux pris en compte, la dévalorisation des biens privés n'étant pas acceptable. Le DALE a d'ailleurs perdu une procédure judiciaire dans un cas de préemption ; ce qui démontre que les prix contrôlés par l'Office cantonal du logement et de la planification foncière (« OCLPF ») portent atteinte aux propriétaires dont les terrains sont déclassés.
La mesure prévoyant un échange entre le terrain et la villa préexistante contre un à trois appartements nouvellement construits est bonne. Elle est issue d'une motion PLR qui n'est malheureusement pas adaptée à tous les cas de figure. Il faut également imaginer des mesures fiscales pour aider les propriétaires touchés. Enfin, et sans être exhaustifs, il convient d'examiner  dans quelle mesure l'État pourrait proposer des échanges de terrains.

Pour conclure, c'est grâce à la politique défendue par le PLR que Genève commence à sortir peu à peu de la crise du logement. Le PLR défendra toujours le développement du canton, mais cette évolution doit se faire de façon harmonieuse en respectant la propriété privée et la diversité des besoins de tous les Genevois.  
 

Contacts :


Alexandre de Senarclens, Président et député  

Nathalie Fontanet, Cheffe de groupe 
 

Christophe Aumeunier, député 

Cyril Aellen, député  

Beatriz de Candolle, députée

Michel Ducret, député 

Lionel Halpérin, député 

Bénédicte Montant, députée  

Yvan Zweifel, député