Grand Conseil: Le PLR vote un budget déficitaire de transition

Lors de cette séance du Grand Conseil, une majorité de droite avec le MCG a voté à contrecoeur un budget déficitaire de transition. S'il n'est pas dans la ligne du PLR de voter un budget déficitaire, il a choisi la "moins pire" des solutions. Effectivement, le peuple a accepté en mai dernier un certain nombre de coûts structurels, comme ceux de la recapitalisation de la CPEG (213 millions en 2020), de la RFFA (103 millions en 2020) ainsi que du contre-projet à l'IN 170 proposant l'augmentation des bénéficiaires des subsides d'assurance-maladie (176 millions en 2020). Le déficit dû à ces nouvelles charges contraintes mais démocratiquement votées atteint donc environ 500 millions de francs auxquels il faut ajouter environ 100 millions d'autres charges contraintes comme celles, notamment, de la planification hospitalière.


Pourtant, malgré ces charges contraintes démocratiques, le Conseil d'Etat n'a pas souhaité prendre ses responsabilités en effectuant un arbitrage sur ses dépenses. Bien au contraire, celui-ci a décidé de dépenser sans compter en proposant un budget 2020 incluant une augmentation de 412 postes, soit 110 postes de plus que ce qu'il prévoyait en 2018 dans son plan financier quadriennale (PFQ).


Le Conseil d'Etat n'ayant pas fait son travail, la majorité de droite avec le MCG au Grand Conseil a décidé de voter un budget déficitaire à hauteur des charges contraintes mais de geler la création des 412 nouveaux postes proposés par le Conseil d'Etat.


Le PLR regrette que le Conseil d'Etat ne soit pas capable de procéder aux arbitrages nécessaires afin de proposer un budget pérenne dans le but de maintenir des finances publiques saines. Il devient donc urgent que notre gouvernement prenne des mesures structurelles pour réformer l'Etat en profondeur et ainsi freiner ses dépenses abyssales et en constante augmentation. Genève étant le canton qui exploite le plus son potentiel fiscal, celui-ci connait une crise des dépenses et non des recettes. Fidèle à son programme, le PLR se battra donc contre toute hausse d'impôt proposée au parlement et œuvrera pour une croissance maîtrisée des charges de l'Etat.