Le PLR veut améliorer la fluidité de la ligne CFF Lausanne-Genève… mais aussi une victoire sur le thème de la mendicité.

Ligne CFF Genève-Lausanne : pour une mobilité fluide et sans trous

A la suite du traitement budgétaire, le Grand Conseil a été saisi du traitement d’un certain nombre d’urgences. Parmi celles-ci, une résolution du PLR demandant à la Confédération d’inscrire dans sa planification ferroviaire à l’horizon 2035 la construction d’un tracé alternatif ou d’une 3e voie ferroviaire, en surface ou en sous-sol, sur l’ensemble du tracé entre Genève et Lausanne.

Ce texte faisait suite à l’incident dit « du trou de Tolochenaz » du 9 novembre dernier. Une fois de plus, la ligne Lausanne-Genève, empruntée par plus de 60'000 usagers quotidiens, montrait sa vulnérabilité. Cette ligne stratégique reliant les deux pôles de la « Métropole lémanique », 2e région la plus dynamique du pays, est déjà régulièrement soumise aux aléas des intempéries et des accidents de personnes. Cela montre la nécessité d’agir plus rapidement, pour régler une problématique soulevée depuis 1975, alors que la capacité d’accueil des gares de Genève et Lausanne vise à être doublée à l’horizon 2030. Des projets pour régler la situation sont en cours, visant certains tronçons de la ligne mais il n’existe pas de projet global pour l’ensemble de la ligne. Le PLR a donc rapidement porté un texte au Grand Conseil, dans une démarche conjointe avec le PLR Vaud, qui a lui aussi porté et fait accepter un texte auprès de son propre Parlement.

Le texte du PLRG a été accepté à la quasi-unanimité du Grand Conseil.

Un projet de loi pour régler la question de la mendicité

Dans un arrêt rendu le 19 janvier 2021, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) jugeait excessive l’interdiction de la mendicité telle qu’appliquée à Genève depuis 2007. Pour rappel, l’interdit pénal de la mendicité avait été porté sous l’impulsion du PLR.

A la suite de ce jugement, le procureur général suspendait l’application de l’interdit cantonal. Dès lors, le PLR a immédiatement déposé un projet de loi visant à ’adapter notre législation de manière à ce que nous puissions continuer de lutter contre la mendicité, plus particulièrement la mendicité organisée, qui est une forme reconnue de traite des êtres humains. Ce projet de loi est revenu devant la plénière du Grand Conseil et a été traité en urgence.

Le jugement de la CEDH n’interdit pas en tant que tel la lutte contre la mendicité, mais précise simplement que celle-ci ne peut être systématique et doit tenir compte des libertés individuelles. L’arrêt de la CEDH précise par ailleurs que l’interdiction de la mendicité doit faire l’objet d’un certain nombre de cautèles. C’est pourquoi le projet de loi du PLR prévoit de compléter la loi pénale genevoise en précisant les lieux et les conditions où s’appliquent l’interdiction de la mendicité, s’axant notamment sur la lutte contre la mendicité organisée ou l’utilisation de mineurs par des réseaux.

A la suite d’un long débat, au cours duquel le PLR a lutté contre les velléités de la gauche de consacrer le droit à la mendicité, une majorité du Grand Conseil a accepté le projet de loi.