Genève est le deuxième canton affichant le taux d’infractions le plus élevé de Suisse. Fort de ce constat, le Grand Conseil a adopté une motion afin d’inviter le Conseil d’Etat à agir dans les plus brefs délais afin d’adopter des mesures de sécurité, notamment pour prévenir le home-jacking. Vincent Subilia, député au Grand Conseil, nous en résume les mesures.
C’est un lieu commun que de le rappeler : la sécurité constitue notre première liberté ; elle est également une priorité, aux yeux du PLR.
Forte augmentation des brigandages à Genève
Or, force est de constater que la situation sécuritaire s’est passablement détériorée à Genève ; les statistiques en attestent, et les derniers épisodes de violence urbaine en apportent une démonstration cinglante (et sanglante, fort malheureusement). Ainsi, Genève est le deuxième canton affichant le taux d’infractions le plus élevé de Suisse. Parmi les actes particulièrement répréhensibles qui contribuent à ce triste palmarès, les brigandages y ont augmenté de 68% entre 2023 et 2024.
Une action forte contre le home-jacking
Fort de ce constat alarmant, il importait d’agir, avec détermination et célérité. C’est ainsi que nous avons rédigé conjointement avec notre Président Pierre Nicollier et déposé en urgence le 28 août dernier une motion exigeant du canton qu’il agisse avec fermeté contre les brigandages, et en particulier cette déclinaison excessivement odieuse qu’en est le « home-jacking ».
Des mesures concrètes
- A teneur de cette motion, le Conseil d’État est invité à adopter sans délai un train de mesures concrètes pour rétablir la situation, plus précisément :
- à augmenter immédiatement les ressources opérationnelles sur le terrain pour lutter contre le « home-jacking »,
- en redéployant les effectifs, si nécessaire en déléguant la sécurisation des événements non essentiels ou même en réduisant l’étendue de certaines autorisations d’événements sur la voie publique ;
- à mettre en place le système de Recherche automatisée de véhicules et surveillance du trafic (RVS), basé sur des caméras de lecture automatique des plaques d’immatriculation, en vue d’identifier les véhicules faisant l’objet de recherches ; ce système est déjà en usage en Suisse, notamment à Berne où il a apporté la démonstration de son utilité.
- à restreindre les capacités de passage aux frontières durant la nuit ;
- à faciliter les projets de vidéo-surveillance dans les communes qui le souhaitent ; et à étendre les contrats locaux de sécurité en collaboration avec les polices municipales.
La sécurité constitue le fondement d’une démocratie fonctionnelle ; il n’y a pas de fatalité en matière d’insécurité. Cette action forte contre le home-jacking est indispensable et s’inscrit dans le combat mené depuis toujours pour garantir la sécurité des habitants de tout notre canton.
La classe politique unanime
La classe politique genevoise dans sa large majorité semble en avoir pris (enfin) conscience, puisque notre motion a été adoptée par une majorité de voix ; il s’agira désormais de s’assurer que son dispositif soit rapidement mis en œuvre.