Merci à Audrey Covo

Par Betrand Reich

Dans toute organisation, qu’elle soit politique, commerciale ou culturelle, on trouve des femmes et des hommes qui occupent le devant de la scène, qui incarnent l’organisation, la représentent, la dirigent, des femmes et des hommes qui la font fonctionner au quotidien, et aussi des femmes et des hommes qui contribuent à sa vie et son essor, en participant à ses organes internes, en la soutenant financièrement et/ou en la promouvant de toute autre manière.

Lorsque tout le monde tire à la même corde et dans la même direction, le succès est au rendez-vous et tout est bien. Lorsque les temps sont plus difficiles, que les vents sont contraires, que des dissensions, voire des différends, troublent l’organisation, les qualités, l’engagement, le savoir-faire et le savoir-être des personnes actives sont d’autant plus importants.

Pendant quatre années j’ai travaillé avec Audrey Covo, que j’avais jusqu’alors simplement identifiée comme étant un des rouages importants de notre parti.

Quatre années hautes en couleurs, qui connurent des moments de grâce, des victoires éclatantes, des succès espérés et enthousiasmants, mais également des défaites et des échecs, des moments de grande tension, des trahisons, des déceptions et cette tristesse que provoque le deuil de personnes parties trop tôt. Il y eut des fous rires aussi, des instants hors du temps et d’harmonie joyeuse. Au coeur de la tempête, comme dans les moments de félicité, Audrey Covo est restée fidèle à elle-même : militante, engagée, déterminée, claire sur nos objectifs, nos valeurs, ce pourquoi nous nous battons et celles et ceux pour qui nous nous battons.

La facilité consisterait à dire qu’Audrey Covo était une boussole. En réalité, elle fut un exemple. Un exemple de respect des membres, quelle que soit leur attitude, respect des élus, respect de la Politique. Son énergie inépuisable, sa bienveillance naturelle, son intelligence aiguisée et sa loyauté ont été des atouts précieux pour notre parti.

Pouvoir bénéficier de son savoir-être et de son savoir-faire fut une chance pour le PLR.

Jean d’Ormesson lui dirait au revoir et merci, Orelsan lui dédicacerait un titre, Shakespeare soulignerait que le succès d’un mot d’esprit ne dépend pas de la bouche qui le prononce mais de l’oreille qui l’entend, Chagall peindrait, Soulages rappellerait que le noir est une couleur, la plus belle, la plus intense, de toutes. À nous, à vous, qui parcourez ces lignes, de trouver les mots qui exprimeront notre reconnaissance à celle qui incarna avec grâce et talent une fonction essentielle.