Ces deux textes, L 12574 et 12575 qui portent sur la maîtrise des charges et des engagements, portés par le PLR sont essentiels pour assurer une gestion économe et pérenne des deniers publics. Ils ne concernent que les frais de fonctionnement, pas les investissements. Jacques Béné, député au Grand Conseil, nous en explique les enjeux et la nécessité de voter OUI à ces textes.
Des dettes publiques par habitant importantes
Les dépenses publiques par habitant du canton de Genève s’élèvent annuellement à plus de 26 000.-francs, soit plus de 50 % que pour Zurich ou Vaud. Elles sont supérieures de 89 % à la moyenne des autres cantons.
Il en est de même pour la dette publique par habitant à Genève qui est 2 fois plus élevée qu’à Bâle, 3 fois plus élevée qu’à Zurich et 4 fois plus élevée que chez nos amis vaudois. Et pourtant, est-ce qu’on vit moins bien dans ces cantons ?
L’endettement est nécessaire, mais dans certaines limites
C’est par l’endettement qu’un État peut financer des projets qui vont stimuler la productivité et donc la croissance.
À l’époque, les opposants évoquaient « une négligence irresponsable des investissements ainsi qu’un coup mortel porté
à l’État social ». Aucune de ces craintes ne s’est avérée fondée.
Les termes évoqués aujourd’hui par la gauche contre ces lois y ressemblent fortement :
- « complètement absolutistes »
- « dogmatiques »
- « casse sociale »
- « démantèlement de l'État social »
- « coupes massives »
- « implosion des services publics »
- « détérioration des prestations »
- « Précarisation des employés »
Assurer une gestion économe sans toucher aux acquis
Rien de tout cela ne se produira car, comme pour la Confédération, avec ces deux lois il s’agit simplement d’assurer une gestion économe des deniers publics pour maintenir le train de vie de l’État dans des limites raisonnables, car en cas de déséquilibre, on le voit chaque année, il est très difficile, voire impossible, de toucher aux acquis. Il faut donc miser sur la discipline budgétaire et la priorisation des projets pour éviter tout déséquilibre des finances de notre canton et préserver les générations futures.
Le groupe PLR a pris en compte les désidératas du Conseil d’État, notamment en excluant des textes les charges contraintes (prestations sociales et hospitalières stationnaires, soins à domicile, EMS, etc.), les situations imprévues (Covid, etc.), la gestion des postes temporaires d’agents spécialisés ou d’auxiliaires nécessaires au bon fonctionnement de l’État.
Ces deux lois ne s’appliqueront donc qu’en cas de déficit budgétaire et il n’y aura pas de coupes, de réductions de prestations ou de postes, mais une simple maîtrise :
de l’évolution des charges, qui ne pourront pas dépasser en pourcentage l’augmentation de la population sauf avec l’approbation des 2/3 du Grand Conseil.
de l’évolution du nombre de postes qui, en cas de déficit, ne pourra augmenter qu’à concurrence de la variation annuelle de la population avec l’approbation des 2/3 du Grand Conseil. Cette règle ne s’appliquera pas au personnel enseignant dont le nombre de postes pourra suivre les prévisions d’effectifs d’élèves.
La gauche et le MCG veulent continuer à faire porter aux générations futures leur absence de responsabilité, le PLR n’est pas de ceux-là.
Des garde-fous pour l’avenir
Les prochaines années risquent d’avoir un goût amer avec notamment les incertitudes sur la Genève Internationale et les droits de douane US que vont subir nos entreprises. Il faut réagir maintenant et mettre en place des garde-fous si l’on veut pouvoir maintenir des prestations à la population pérennes.